— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— L'existence de Charles Gobinet, né à Saint-Quentin le 14 novembre 1614 de François Gobinet et de Marie Vignon, se concentre et s'exprime dans une tâche d'éducation chrétienne. Ses études commencées au collège des Bons-Enfants de Saint-Quentin s'achevèrent à Paris. Il fut bachelier en 1636, licencié en 1638, docteur en 1639. Il récusa les postes honorifiques de grand vicaire qui lui furent offerts et consacra sa vie à l'enseignement et à l'éducation. Il fut, dès 1647, nommé principal du collège du Plessis. Il gouverna sagement pendant quarante-trois ans ce petit royaume qui comptait sans doute à cette époque quatre à cinq cents élèves. Il sut choisir ses collaborateurs et discerna les talents du jeune Charles Rollin (1661-1741), dont le livre De la manière d'étudier et d'enseigner les belles-lettres (Paris, 1726-1728) continuera et complétera l'oeuvre de Gobinet. Ce dernier mourut le 9 décembre 1690. Le texte de son épitaphe est donné par Moréri et l'éloge de Gobinet fut prononcé par Charles Rollin. Ce pédagogue chrétien fut un des premiers sinon le premier à enseigner en français et sa langue est précise, harmonieuse. Si son horizon scolaire est quelque peu restreint, puisqu'il ne met pas au programme l'histoire tant estimée par Rollin, la géographie et les belles-lettres, par contre, sa simplicité donne toujours au lecteur l'occasion de rencontrer un éducateur profondément humain et un maître aussi sympatique qu'expérimenté. « En travaillant pour m'instruire moi-même, j'ai trouvé que ce que j'avais préparé pourrait servir à l'instruction de la jeunesse ». 544

2. Œuvres.

— 1° Instruction de la jeunesse en la piété chrétienne, tirée de l'Écriture sainte et des saints Pères, Paris, 1655, 705 p. Dédié au Fils de Dieu, le livre s'adresse à Théotime, le jeune homme qui honore Dieu. Il expose les motifs de s'adonner à la vertu (p. 1-137), les moyens de l'acquérir (p. 138-242), les obstacles qui s'y opposent (p. 243-400), les vertus qui doivent caractériser la...

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