Auteur : Paul BROUTIN.
 
Tome 6 - Colonne 545
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Titre de l'article : GODEAU (ANTOINE), évêque, 1605-1672.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Antoine Godeau est né à Dreux, fils d'Antoine, lieutenant des eaux et forêts du comté, et de Jeanne Targé, tante de Valentin Conrart. Au collège de Dreux, il est remarqué pour sa facilité de travail. « Extraordinairement petit, extraordinairement laid, il a toujours le mot pour rire » (Tallemant des Réaux). Il passe une jeunesse très mondaine, introduit par son cousin au salon de madame des Loges et de la marquise de Rambouillet, où il prend pour toujours le surnom de « nain de Julie ». Avocat au parlement de Paris, il est membre de l'Académie française en ses toutes premières origines. Vers la trentaine, il se convertit sous l'influence de Charles de Condren, de saint Vincent de Paul et des messieurs de Saint-Lazare. A peine ordonné prêtre en 1636, il est nommé évêque de Grasse par Richelieu, son protecteur et ami. C'est un pauvre diocèse, où le ministre a besoin d'un homme jeune et sûr pour tenir en respect les espagnols qui convoitent les îles de Lérins. Dans son diocèse, il se signale d'abord par son activité pastorale : conférences ecclésiastiques, synodes où il édicte des statuts qui furent longtemps célèbres. Godeau rencontra par la suite de longues difficultés, lorsqu'il voulut unir les évêchés de Grasse et de Vence : il choisit enfin ce dernier en 1653. A cette heure, malgré la Fronde et la querelle janséniste (il est en amitié avec les Arnauld), il figure en maître aux assemblées du Clergé. En 1645-1646, il se signale par l'intérêt qu'il porte aux missions, par son esprit d'indépendance et son amour de la paix. En 1656, il est chargé d'écrire au pape pour la canonisation de saint François de Sales (Éloge historique de.., Paris et Aix, 1663). Il demande aussi la création de diocèses en Nouvelle-France, en Cochinchine et au Tonkin. Il écrit son traité sur l'Usage que les chrestiens doivent faire de la paix (Paris, 1660, 1698) et son opuscule De l'utilité des missions pour porter la lumière dans le pays des infidelles et de l'obligation qu'ont les chrestiens d'y contribuer par leurs aumosnes (Paris, 1657). Le nom de Godeau ne figure pas parmi les évêques...

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