Auteur : André GUITTON.
 
Tome 15 - Colonne 20
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Titre de l'article : TAMISIER (ÉMILIE), initiatrice des Congrès eucharistiques, 1843-1910.
Début de l'article :
— Émilie Tamisier naît à Tours le 1er novembre 1843. Après deux essais de vie religieuse, elle rentre le 16 décembre 1863 chez les Servantes du Saint-Sacrement, Institut récemment fondé par Pierre-Julien Eymard (DS, t. 12, col. 1679-93). Elle fait profession temporaire à Angers le 7 novembre 1865. Mais, à la suite de difficultés, elle quitte sa communauté en 1867 et revient à Tours. Elle restera néanmoins marquée par cette expérience de vie adoratrice. Elle cherche sa voie, part à Rome, passe en Suisse, séjourne un certain temps à Ars. Orientée vers Antoine Chevrier (DS, t. 2, col. 835-37), elle lui fait part de son désir de promouvoir le culte de l'Eucharistie : « Il faut que le Saint-Sacrement couvre le monde », reprend-elle volontiers à la suite du P. Eymard. Chevrier, de 1872 à 1874, inculque à sa dirigée une formation exigeante, de pauvreté, de renoncement, d'abnégation et d'abandon à Dieu. Celle-ci n'en poursuit pas moins ses démarches. Le 29 juin 1873, elle assiste à Paray-le-Monial à la consécration de la France au Sacré-Coeur par M. de Belcastel. « J'en eus alors comme la vision, notera-t-elle, Dieu m'appelait à me vouer au salut de la société par l'Eucharistie » (Lestra, p. 115). A cet effet, elle promeut des pèlerinages à des sanctuaires eucharistiques : Avignon en 1873, Ars en 1874 où Mgr G. Mermillod (DS, t. 10, col. 1053-55) lance l'idée de « Congrès eucharistiques », Douai en 1875, Faverney en 1878. Secondée par Mgr de Ségur (DS, t. 14, col. 525-38), M. de Benque et de nombreuses oeuvres, on y constitue un Bureau pour préparer un Congrès. La vague anticléricale de 1880 en France n'est guère favorable aux manifestations religieuses. Elle cherche des appuis en Belgique, puis en Hollande. Finalement, grâce au dévouement de Philibert Vrau, c'est à Lille que le premier Congrès eucharistique se tient, du 27 au 29 juin 1881 : il compte 363 participants venus de nombreux diocèses de France et de l'étranger. Le lendemain, on crée le Comité permanent des Congrès eucharistiques. Inconnue, mais toujours aussi active et zélée, É. Tamisier poursuivra sa tâche d'animatrice pendant près de 30 ans. Elle meurt le 20 juin 1910 alors que Montréal se prépare à recevoir le 21e Congrès. É. Tamisier a subi l'influence décisive du P. Eymard....

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