Auteur : Guy-Thomas BEDOUELLE.
 
Tome 15 - Colonne 45
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Titre de l'article : TARDIF DE MOIDREY (RENÉ), prêtre, 1828-1879.
Début de l'article :
— Né à Metz d'une famille de militaires et de magistrats, René Tardif de Moidrey fut d'abord juge dans sa ville natale avant d'entrer au séminaire français de Rome en 1856. Sa santé ne lui permit pas de rester chez les Capucins ; mais, ordonné le 30 novembre 1859 et tertiaire franciscain, il s'installa à Lyon pour un ministère de prédication. Il dut revenir dans sa famille, menant une vie d'étude et de prière, donnant de temps à autre des séries de conférences. Il se dévoua au cours du siège de Metz, prêchant et confessant. Sa santé s'améliorant, il fut aumônier de couvents du Sacré-Coeur et, au temps de renouveau des pèlerinages, se rendit à Lourdes, Lorette, Compostelle, Jérusalem, puis à La Salette dont il devint un apôtre fervent. Il y mourut le 28 septembre 1879, jour de la fête, alors mobile, de Notre-Dame des Douleurs et aussi date anniversaire de l'apparition de 1846 ; il y fut enterré. Vers 1876, il avait fait la connaissance de Léon Bloy qu'il orienta vers la régularisation de sa liaison avec Anne-Marie. L'auteur de Celle qui pleure lui attribue l'inspiration du Salut par les Juifs et du Symbolisme de l'Apparition. Bloy accompagna par deux fois l'abbé de Moidrey à La Salette, le quittant seulement quelques jours avant sa mort. Ernest Hello comme Barbey d'Aurevilly, dont il fut le confesseur, avaient pour lui une vénération. L'abbé de Moidrey publia Le Livre de Ruth. Essai d'interprétation morale offert aux méditations des âmes pieuses, Bruxelles, 1871 (par un prêtre du Tiers Ordre). La deuxième édition signée de son nom parut en 1893 à Paris. Précédé par une copieuse introduction de Paul Claudel (« Du sens figuré de l'Écriture »), le texte fut réimprimé en 1938 puis en 1952. Claudel écrit : « Le Livre de Ruth est tout simplement un chef-d'oeuvre. Personne depuis les grands siècles chrétiens, si l'on excepte Bossuet, n'avait si profondément, je ne dis pas compris, mais habité et 46 vécu les Livres saints. Personne ne les avait conférés et interprétés avec tant de piété et d'une intelligence qu'il serait plus juste d'appeler génie » (éd. 1938, p. 18-19). René de Moidrey propose à son lecteur une « intelligence du Testament des...

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