Auteur : Louise GNÄDINGER.
 
Tome 15 - Colonne 57
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Titre de l'article : TAULER (JEAN), dominicain et mystique, † 1361.
Début de l'article :
1. Biographie. — 2. Doctrine. — 3. Forme et transmission manuscrite des Sermons. — 4. Éditions imprimées et Pseudo-Tauleriana. — 5. Influence.
1. Biographie.
1° ANNÉES DE JEUNESSE.
— Dans le curriculum vitae de Johannes Tauler, les dates sûres sont rares ; on peut cependant situer avec approximation dans le temps bon nombre d'étapes de sa vie. Le lieu de sa naissance, Strasbourg, est aujourd'hui assuré. L'année demeure cependant incertaine. Un consensus s'est fait toutefois pour la situer autour de l'an 1300 : on s'appuie sur une lettre du dominicain Venturino de Bergame à son confrère Egnolf de Ehenheim ; datée de 1346, elle note que Venturino, ami et contemporain de Tauler, avait alors 36 ans. La confrontation des années requises pour les études chez les Dominicains avec d'autres dates de la vie de Tauler confirme cette datation de la naissance autour de 1300. Le nom de famille apparaît souvent dans les archives strasbourgeoises de cette époque sous diverses orthographes : Tauler, Taulier, Thauler, Tauweler, Taweler. Le 58 père de Johannes était peut-être ce Nicolas Tauler mentionné comme conseiller dans un document d'archives de 1313 ; il pourrait être identifié avec le « Clawes Taweler von Vinckewilre », désigné comme échevin de la cité à l'occasion d'une fondation « auprès des Prêcheurs » (Urkunden der Stadt Strassburg, t. 2, p. 279, n. 922). Tauler appartenait sûrement à une famille aisée : il assure en effet plus tard dans un sermon qu'il aurait pu vivre de l'héritage paternel (V 56, p. 261, 27-28 ; trad. franç. 70, III, p. 158). Nous citons les sermons d'après l'éd. F. Vetter = V, suivie du n. du sermon, de la page et des lignes ; nous ajoutons un renvoi à la trad. franç. Hugueny-Théry-Corin, 3 vol., avec le n. du sermon — ordre différent de celui de Vetter —, suivi de l'indication du volume en chiffres romains et de la page ; la trad. franç. est habituellement remaniée. Johannes entra probablement très jeune, vers 15 ans, au couvent des Dominicains de Strasbourg. La Chronique d'Ulm et le chroniqueur de l'Ordre Johann Meyer le...

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