Auteur : Luis VÁZQUEZ.
 
Tome 15 - Colonne 128
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Titre de l'article : TÉLLEZ (Gabriel ; pseudonyme : TIRSO DE MOLINA), mercédaire, 1579-1648.
Début de l'article :
— Né à Madrid probablement le 24 mars 1579, Gabriel Téllez entre dans l'Ordre de la Merci à Madrid en 1600. Dès le 14 novembre de cette année, il se trouve au couvent de San Antolín à Guadalajara où il fait profession le 21 janvier 1601. Il entreprend alors le cours des études de philosophie et de théologie habituelles dans son Ordre, tout en écrivant déjà pour la scène. Puis il habite plusieurs couvents mercédaires en Espagne et à Saint-Domingue (1616-1618). En septembre 1618, il se réinstalle au couvent de Santa Catalina à Tolède ; c'est là qu'il écrit une bonne partie de son oeuvre dramatique et le roman Cigarrales de Toledo (publié à Madrid en 1624). Son Ordre lui confie diverses responsabilités de gouvernement : définiteur général de Saint-Domingue (1616-1619), commandeur du couvent de Trujillo (Cáceres) (1626-1629), définiteur de la province de Castille et chroniqueur général de l'Ordre à partir de 1632, Maestro (titre de l'Ordre confirmé par Urbain VIII en 1637). Téllez écrit son histoire de la Merci et la termine à Madrid en 1639. Il réside à Madrid ou à 129 Tolède jusqu'en 1645. Au chapitre provincial de Castille de la fin de 1645, il est élu commandeur du couvent de Soria, charge qu'il cesse d'exercer en fin août 1647. Devenu alors définiteur extra capitulum, il meurt à Almazán en février 1648. Téllez offre une personnalité mystérieuse, profonde et créatrice. Sa vie de religieux, avec ses responsabilités communautaires, est menée de pair avec sa vocation d'écrivain. « Est-il situation plus étrange et étonnante que celle d'un poète à qui nous ne connaissons ni expériences mondaines ni passions terrestres, poète éloigné du monde qui cependant écrivit les comedias les plus gaies, sautillantes, espiègles, osées, picaresques, les plus licencieuses même, qui se puissent trouver dans ce Siècle d'Or si étrange et débordant de vie ? » (K. Vossler, Lecciones sobre Tirso de Molina, Madrid, 1965, p. 30). Sa liberté d'esprit, la profondeur de son expérience intérieure, sa vie consacrée à Dieu et à ses frères (Téllez s'occupa, selon le but de son Ordre, du rachat de chrétiens prisonniers des Maures ; il signe à Trujillo un contrat de rachat de deux captifs en Afrique les 18 et 25...

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