Auteur : Yves-Marie HILAIRE.
 
Tome 15 - Colonne 380
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Titre de l'article : THELLIER DE PONCHEVILLE (CHARLES), prêtre, 1875-1956.
Début de l'article :
— Charles Thellier de Poncheville, né à Valenciennes le 25 août 1875, est issu d'une vieille famille de robe fortement éprouvée par la Révolution. Son père, Charles (1842-1915), avocat, animateur des congrès catholiques du Nord et du Pas-de-Calais, fut, comme député du Nord (1885-1893), un promoteur de la législation sociale. Le jeune Charles, élève des Facultés catholiques de Lille et de l'Académie ecclésiastique de Rome, est ordonné prêtre en 1900 sous le pontificat de Léon XIII. Il se passionne pour les questions sociales. Rédacteur au journal La Croix, sous la direction de Paul Féron-Vrau, participant à la fondation des Semaines sociales en 1904, il reste toute sa vie un militant de La Croix et il devient dans l'entre-deux-guerres « la conscience spirituelle des Semaines sociales » (Joseph Folliet) dont il anime les veillées. Aumônier de la 27e division d'infanterie (1915-1916), puis de la 28e (1916-1918), il ne quitte le théâtre de la guerre que deux mois en 1917 pour prêcher à Montréal un carême (éd. sous le titre Dans l'épreuve, Paris, 1917), et ce à la demande d'Aristide Briand. L'épreuve de la guerre, qu'il évoque dans Dix mois à Verdun (1919), oblige cet homme à la fois discret et actif, réservé et magnanime à se renouveler et à s'affirmer dans les circonstances les plus difficiles. Grand, mince, vivant pauvrement, cet ascète est un aumônier militaire gai, généreux et courageux qui apporte la paix à ses compagnons d'infortune. 381 Orateur contesté avant 1914 par les intégristes qui le soupçonnent de modernisme et lui interdisent l'entrée de certains diocèses, il est très sollicité après la guerre. Nommé chanoine, il reste un homme simple, un pauvre de Dieu, constamment en déplacement dans les trains entre deux prédications. A partir de 1925, il intervient régulièrement dans les congrès du recrutement sacerdotal. Son Appel au sacerdoce, lancé au congrès eucharistique d'Ars en 1911, a été réédité jusqu'en 1942. Il s'occupe activement de deux oeuvres destinées à aider les prêtres, la congrégation féminine des Auxiliaires du clergé (fondée en 1923 par Madeleine Galliod † 1935) et l'association de l'Aide aux prêtres...

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