Auteur : Paule de LASSUS.
 
Tome 15 - Colonne 572
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Titre de l'article : THÉRÈSE COUDERC (SAINTE), fondatrice de la congrégation de Notre-Dame de la Retraite au Cénacle, 1805-1885.
Début de l'article :
1. Vie et fondation. — 2. Spiritualité.
1. VIE ET FONDATION.
— Née le 1ER février 1805 au Mas de Sablières (Ardèche) Marie-Victoire est la deuxième des dix enfants élevés au foyer de Claude et Anne Couderc. La vie y est simple, laborieuse, profondément chrétienne, sur le vaste domaine qui appartient à la famille depuis le 16e siècle. Marie-Victoire est scolarisée assez tard (1822-25) au pensionnat des Soeurs de Saint-Joseph aux Vans. Pâques 1825 est un tournant : Marie-Victoire revient au Mas pour participer à la mission que vont donner à Sablières trois prêtres diocésains venus de La Louvesc. Elle confie son désir de vie consacrée à l'un d'eux, Étienne Terme, qui a ouvert à Aps (Alba) un petit noviciat préparant, sous le patronage de saint Régis, des religieuses pour les écoles de village. Marie-Victoire y entre en janvier 1826 et reçoit le nom de Thérèse. Cette même année, pour répondre à un besoin évident, l'abbé Terme construit à La Louvesc une maison destinée à l'accueil des femmes et jeunes filles venant en pèlerinage au tombeau de saint François Régis. Bientôt il y appelle trois des Soeurs d'Aps, dont Thérèse. En 1828, pressé par les circonstances, il fait d'elle la supérieure de cette maison ; elle le restera dix ans. De petite taille, on lui reconnaît « une bonne tête, un bon jugement » (P. Terme) et on la voit « tout embrasée de l'amour de Dieu qu'elle communiquait » (O. Gourgeon). Profonde, elle a aussi de l'humour. En décembre 1834 Terme meurt soudainement. Son testament a confié ses « Filles de la Retraite » à l'évêque de Viviers et aux Jésuites. Leur provincial, François Renault (DS, t. 13, col. 352-53), accepte d'aider la communauté dont l'apostolat est centré sur les retraites spirituelles. Depuis 1828-29 en effet, Thérèse a obtenu de réserver l'accueil aux pèlerines désireuses d'un temps fort de prière et en 1829-30 Terme, conquis par les Exercices ignatiens, veut en faire la base de la formation et de la mission des Soeurs. Bientôt elles donnent les retraites individuelles, collaborent à celles qui sont prêchées, assurent les compléments de catéchèse nécessaires à ces générations que la période révolutionnaire a privées d'instruction chrétienne. En 1836...

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