Auteur : Adolar ZUMKELLER.
 
Tome 15 - Colonne 872
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Titre de l'article : THOMAS DE STRASBOURG, ermite de Saint-Augustin, vers 1300-1357.
Début de l'article :
— Thomas est né à Haguenau vers 1300. Après des études à Padoue, il enseigna la théologie au studium général de son Ordre à Strasbourg. Vers 1336 il était lecteur des Sentences à Paris, où il fut promu docteur en théologie (vers 1341). En 1343 il est attesté comme provincial de la province rhéno-souabe de son Ordre. De 1345 à 1357 il en fut le supérieur général. En tant que tel, il adapta aux situations de son temps les Constitutions de l'Ordre par des Additiones datées de 1348 (imprimées avec les Constitutiones Fr. Heremitarum Ord. S. Augustini, Venise, 1508 ; Valladolid, 1966). Ses statuts, intitulés Mare Magnum (éd. E. Ypma, dans Augustiniana, t. 6, 1956, p. 275-321), pour le couvent d'études de Paris révèlent aussi « un excellent législateur » (ibid., p. 281). Thomas de Strasbourg mourut à Vienne (Autriche) en 1357 ; il fut enterré dans l'église des Augustins de cette ville. Son commentaire des Sentences recouvre les quatre livres ; en raison de l'abondance de ses matériaux, de sa clarté et d'une riche documentation historique de théologie, il fut estimé bien au-delà de l'Ordre des Augustins et jusqu'aux temps modernes ; il fut imprimé cinq fois : Strasbourg, 1490 (réimpr. anast., Francfort/Main, 1971) ; Venise, 1564 (réimpr., Londres, 1964), 1588 ; Gênes, 1585 ; Genève, 1635. Thomas est un disciple de Gilles de Rome, même si ses positions ne recouvrent pas toujours celles de son maître, et de Thomas d'Aquin. Sans équivoque et plusieurs fois il s'oppose à Ockham et à Pierre Auriol. Il est le premier théologien augustin à défendre la thèse de l'Immaculée Conception de Marie. Thomas aurait laissé « multos sermones ad clerum ad diversas materias et multa alia opera utilia » (selon une note de la fin du 14e siècle du Liber Vitasfratrum de Jourdain de Saxe, éd. New York, 1943, p. 241). Par ailleurs, J.F. Ossinger (Bibliotheca Augustiniana, Ingolstadt-Augsbourg, 1768, p. 71-72) lui attribue un Meditationum liber. Rien n'a été conservé de ces oeuvres. Par contre, K.H. Witte (Der Meister des Lehrgesprächs und sein « In Principio-Dialog »,...

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