Auteur : Albert DUMORTIER.
 
Tome 5 - Colonne 172
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : FÉRAUD (LOUIS), prêtre, fin du 17e siècle.
Début de l'article :
— Nous ne connaissons de Louis Féraud que ce que nous en disent ses écrits. Originaire du diocèse de Senez (Provence), il fut chanoine de la collégiale de Saint-Gilles (Languedoc). On peut penser qu'il vécut un temps à Paris où ses livres sont édités et où résidaient les personnes à qui il les dédia. On ignore la date de sa mort. Trois de ses ouvrages nous sont parvenus. Le premier, Les Progrez de l'âme chrétienne dans la pratique de la vie intérieure (Paris, 1689), est dédié à l'abbesse de Port-Royal de Paris, Élisabeth-Marguerite de Harlay, soeur de l'archevêque de Paris ; il comprend cinq parties. La première, qui a donné le titre du volume, et la cinquième se complètent et forment un petit traité de la perfection ; l'auteur insiste sur l'oraison du coeur. L'oraison est un sacrifice que la créature raisonnable offre à Dieu. Le coeur lui doit servir d'autel, il doit être immolé comme la victime et y faire l'office de prêtre tout ensemble, puisque c'est par l'oraison que le coeur se purifie de ses défauts, qu'il s'élève et se porte à toutes les vertus et qu'il s'unit étroitement à Dieu (1e partie, ch. 9). L'oraison du coeur est un mouvement affectif qui tend à l'union de notre volonté avec celle de Dieu ; elle dure tout le temps que l'âme est humblement dans la disposition de le prier, de l'adorer, de l'aimer, de s'abandonner à sa divine conduite. Cette oraison commence par la volonté éclairée par la foi, elle continue et s'achève dans la volonté, c'est par elle que se forme l'union parfaite qui est, selon saint Paul, le noeud essentiel de la perfection (5e partie, ch. 2). L'ouvrage est complété par des « pratiques pendant la semaine », une « Instruction pour apprendre à l'âme à s'occuper pendant la messe » en suivant le prêtre sans contention et s'y appliquant par le mouvement du coeur, et par des « méditations sur les attributs de Dieu pour une retraite de huit jours ». Féraud recommande la lecture de l'Imitation, de saint François de Sales, de Louis du Pont, de Jean Suffren et de Jean-Baptiste Saint-Jure. Les Considérations sur les Mystères et les Grandeurs de la Sainte Vierge conformes aux sentiments...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.