Auteur : Roger SAUVAGNAC.
 
Tome 15 - Colonne 989
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Titre de l'article : TIMON-DAVID (JOSEPH-MARIE), prêtre, 1823-1891.
Début de l'article :
— Joseph-Marie Timon-David, né et mort à Marseille, était d'une famille mi-bourgeoise mi-noble, ardemment légitimiste, originaire de Solaise en Dauphiné et devenue provençale au milieu du 17e siècle. Il fut marqué par son éducation au collège des Jésuites de Fribourg où il fit ses études secondaires (1835-1842), séjour qui culmina en une consécration perpétuelle à Dieu par la virginité à l'âge de 15 ans (8 juillet 1838), prononcée sous la direction du Père Jeantier. Sa mère, dont l'influence sur lui fut capitale, arracha à Mgr E. de Mazenod (DS, t. 10, col. 869-71), son évêque, l'autorisation pour lui de faire sa théologie au séminaire Saint-Sulpice à Paris (1842-1846). Sous l'influence des abbés Ledreuille (à Paris) et Julien (à Marseille), il se jeta dans l'apostolat ouvrier et prononça à la veille de son ordination sacerdotale (28 juin 1846) un « voeu de servitude » à la classe ouvrière qui fit de sa vie entière celle d'un déclassé volontaire. Il passa deux ans (1847-1849) dans la communauté marseillaise qui continuait l'Œuvre de jeunesse de l'abbé Jean-Joseph Allemand († 1836 ; DS, t. 1, col. 314) et pour laquelle il fonda la succursale ouvrière de la Rue d'Oran (1er novembre 1847). Il y fut formé à la pédagogie spirituelle du saint fondateur des oeuvres de jeunesse et à la dévotion au Sacré-Coeur qui l'envahit bientôt tout entier. Par les 990 congrès (1858-1859, etc.), par la publication de sa Méthode de direction, par ses contacts avec l'ensemble des oeuvres de jeunesse ouvrière de France, il fit rayonner les principes surnaturels de J.J. Allemand, ce qui contribua à l'isoler, mais comme un pôle d'attraction universel. Simultanément, poussé par Mazenod, il fonda une communauté pour perpétuer son oeuvre (essais en 1852, 1856, 1859). Pie IX l'approuva définitivement le 8 juillet 1876, faisant d'elle un institut de droit pontifical. A son oeuvre principale, trois autres s'ajoutèrent de son vivant (La Viste près Marseille, Aix-en-Provence et Béziers), et une vingtaine après sa mort (France surtout méridionale, Algérie, Espagne, Belgique, Rome), sans compter les oeuvres agrégées à la sienne (érigée en archiconfrérie le 8 juillet 1859) ou vivant de son esprit (en France, Suisse, Belgique, Ceylan…). Sa congrégation...

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