Auteur : Joseph VERRIER.
 
Tome 15 - Colonne 1254
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Titre de l'article : TRENQUELLÉON (Adélaïde-Marie-Charlotte, dite ADÈLE DE BATZ DE ; BIENHEUREUSE ; en religion Marie de la Conception), fondatrice des Filles de Marie-Immaculée, 1789-1828.
Début de l'article :
— Aînée des trois enfants de Charles de Batz, baron de Trenquelléon, officier dans le régiment des gardes françaises, et de Marie de Peyronnencq de Saint-Chamarand, Adélaïde naquit en Néracais dans le château de Trenquelléon, commune de Feugarolles (Lot-et-Garonne), le 10 juin 1789. Elle fut baptisée le même jour dans l'église paroissiale. Son père ayant rejoint l'armée de Condé sur le Rhin en novembre 1791, puis passé en Angleterre auprès de son oncle Joseph de Malide, évêque de Montpellier, elle fut élevée par sa mère qui, en dépit des difficultés, des dangers de l'époque et de l'inscription du baron sur la liste des émigrés, lui donna une solide formation chrétienne. 1255 A la suite du coup d'état du 18 fructidor An V (4 sept. 1797), la baronne, tenue indûment pour émigrée, dut s'expatrier précipitamment avec ses enfants, en Espagne d'abord, puis (printemps de 1798) au Portugal où le baron les rejoignit. A l'automne de 1800, le baron ramena sa famille en Espagne, à Saint-Sébastien, où le 6 janvier 1801 Adélaïde fit sa première communion sur les instances d'un confesseur frappé des dispositions précoces de l'enfant. Au témoignage de sa mère, elle avait été « prévenue de la grâce avant l'âge où la raison s'éveille », et les trois années d'exil avaient contribué à mûrir son caractère. A Saint-Sébastien elle exprima même le désir de rester en Espagne pour entrer au Carmel. Sa mère lui fit comprendre qu'elle n'était pas en âge de réaliser ce projet et lui promit de la laisser revenir si, en France, quand elle serait majeure, le Carmel n'était pas restauré. Le retour à Trenquelléon s'effectua à la mi-novembre 1801. Très vite, d'un ancien moine chassé de son couvent par la persécution et engagé comme précepteur de son frère, elle sollicita un règlement écrit détaillé pour se préparer à la vie religieuse. Le 6 février 1803, elle reçut le sacrement de confirmation après un séjour de six semaines parmi des Carmélites qui essayaient de reprendre la vie commune. Sa piété prit alors un nouvel essor. Ayant formé avec ses amies une petite société, qui s'étendit rapidement et compta même plusieurs prêtres, elle en fut l'âme et y entretint le zèle, l'esprit d'apostolat et la dévotion à Marie par une...

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