Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 16 - Colonne 100
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Titre de l'article : UTHRED DE BOLDON, bénédictin, † 1397.
Début de l'article :
— Né à Boldon (North Durham) entre 1315 et 1325, Uthred prend l'habit monastique à l'abbaye de Durham en 1341 et fait vraisemblablement profession l'année suivante. De 1347 à 1367, il réside au Collège de Durham à Oxford. Il acquiert en 1357, en cette université où il aurait déjà séjourné comme étudiant séculier en 1337-38, le grade de docteur en théologie. Il y enseigne également et y rencontre Wyclif. Rappelé en son monastère en 1367, il passe les trente dernières années de sa vie comme sous-prieur de Durham ou prieur du prieuré voisin de Finchale. Durant cette période il visite plusieurs monastères. Il participera à des chapitres provinciaux et sera même envoyé en 1373 à Avignon par le roi d'Angleterre pour y discuter des provisions et dotations papales. Il meurt le 31 janvier 1397 (ou 28 janv. 1396). On lui attribue trente-deux écrits dont la plupart sont connus, quoique en général inédits. Il y polémique maintes fois avec les Frères Prêcheurs ou avec Wyclif et ses disciples. Deux ouvrages concernent particulièrement ses controverses avec les Prêcheurs. Dans une brève Quaestio il soutient que la mendicité est un empêchement dans la prédication de la parole de Dieu. Dans son Contra iniustas querelas fratrum, adressé au dominicain Guillaume Jordan, il aborde des sujets plus théologiques comme la grâce et la justification. Il y expose sa théorie selon laquelle à chacun sont donnés au moment de la mort la claire vision de Dieu et le choix entre le bien et le mal. De cette option dépend le salut ou la damnation. Dans un autre groupe d'écrits nettement dirigés contre les Wyclifites, il traite des dotations et des relations entre Église et État. Il souligne les avantages des dotations : une plus grande liberté pour s'adonner à la contemplation et à l'apostolat, la possibilité d'aider les pauvres, une plus grande force envers les adversaires, spécialement les hérétiques, la possibilité de construire ou d'embellir des églises, un plus net respect du laïcat envers le clergé. Dans son Contra garrulos ecclesie dotationem impugnantes, il s'en prend aux faux frères qui veulent inciter les seigneurs laïcs à châtier des ecclésiastiques et à confisquer leurs biens afin de les réduire à la pauvreté du Christ. Pour lui les biens ecclésiastiques ont été donnés...

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