Auteur : André BOLAND.
 
Tome 16 - Colonne 1338
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Titre de l'article : WEHRLÉ (JOHANNÈS), prêtre, 1865-1938.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Pensée. — 3. Spiritualité.
1. VIE.
— Né à Belfort le 22 janvier 1865, d'un milieu universitaire, Wehrlé connaît une petite enfance tourmentée : le siège de la ville et les diverses épreuves du conflit de 1870 provoquent un traumatisme nerveux, origine lointaine d'une sensibilité à fleur de peau et de ce qu'il appellera lui-même son « impressionnabilité tyrannique » (Notice, cf. bibl., p. 33). Après ses premières études au collège de Belfort, dont son père est principal, il les poursuit à Chartres, puis à Clermont-Ferrand, avant de passer à l'internat du lycée Louis-le-Grand. Il y rencontre en 1882-1883 Auguste Burdeau, professeur de philosophie, dont l'incroyance honnête renforce une vocation sacerdotale déjà éveillée ; mais, suivant les conseils de M. Bieil, alors supérieur du grand séminaire de Saint-Sulpice, il accepte de la laisser mûrir. Reçu en 1884 à l'École Normale, où il noue de grandes amitiés avec Victor 1339 Delbos et Maurice Blondel, licencié-ès-lettres, il rejoint le séminaire en octobre 1885, dans un esprit de fidélité mêlée d'un sentiment de fragilité, voire de sacrifice (cf. à Blondel, 25 juin, 6 août 1885, Correspondance Blondel-Wehrlé = CBW, t. 1, p. 22, 23). De nouvelles rencontres le marquent : A. Verrièle, professeur à Issy, Goudin, supérieur de la Solitude, F. Vigouroux, professeur d'Écriture Sainte. Promis, jeune prêtre, à une brillante carrière de prédicateur, la précarité de sa santé s'y oppose. Vicaire à Saint-Augustin, à Saint-Jacques-du-Haut-Pas, puis à Saint-Philippe-du-Roule, l'aggravation qui lui fait perdre l'usage de son bras droit brise en 1903 son ministère paroissial. Au rôle de médiateur, conseiller, « orientateur de conscience » (G. Goyau, CBW, t. 1, préface, p. 18 ; texte différent de la Notice, cf. bibl.), où il est désormais confiné par Mgr Amette, le débat moderniste puis la crise intégriste confèrent une ampleur et un rayonnement spirituel d'autant plus considérables qu'il n'y tient pas l'avant-scène, tout en y étant présent, « interprète ordinaire de l'Église » et « confident d'une collectivité anonyme » et silencieuse (Le...

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