Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 16 - Colonne 1392
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : WESPIN (FRANÇOIS DE), jésuite, 1634-1695.
Début de l'article :
— Né à Namur le 11 décembre 1634, de Nicolas de Wespin, avocat au conseil de la ville, et d'Adrienne Colsineau son épouse, François fit ses études au collège des Jésuites de sa ville natale, puis à la pédagogie du Porc à Louvain (2 ans de philosophie). Il entra dans la Compagnie de Jésus au noviciat de Tournai le 30 septembre 1653. Après sa formation religieuse et cléricale, ordonné prêtre, il fut surtout affecté à la prédication. On le trouve successivement à Valenciennes (1668), Cambrai (1675), Liège (1680) et Namur (1693), où il meurt le 27 mai 1695. À Liège, où il semble être resté plus de dix ans, il fut directeur de congrégations mariales (des juristes, des ecclésiastiques). 1393 On doit à Wespin quelques ouvrages: 1) La nouvelle alliance spirituelle pour avancer le culte et la gloire du T.S. Nom de Jésus (Bruxelles, 1670, 122 p. in-12°; cf. DS, t. 8, col. 1125) ; — 2) La nécessité de la guerre pour arriver à la paix que le monde ne peut donner (Lille, Rache, 1672, 42 p. in-12°) ; — 3) Morale évangélique pour tous les dimanches de l'année (Liège, 1688, 2 vol., 565 + 568 p. in-8°) ; l'ouvrage eut du succès puisqu'il fut réédité, toujours à Liège, en 1690 et 1693 (éd. dont nous nous servons). Ce dernier ouvrage « est un recueil des Sermons d'une année qui ont été prononcés… dans les chaires » que l'archevêque de Cambrai Jacques-Th. de Brias † 1694, prédécesseur de Fénelon, confia à Wespin. Le style, oratoire et noble d'une manière continue, quel que soit le sujet, n'est pas sans grandeur ni force ; l'influence de la chaire française est évidente. Les sujets traités sont très variés et ne suivent guère le déroulement de l'année liturgique. Ainsi, pour les dimanches après Noël et l'Épiphanie, Wespin parle de l'Incarnation qui peut perdre ou sauver, de la recherche de Dieu, des mauvais mariages, de la vaine gloire, des dangers que l'on court dans le monde, de ce que Dieu tolère les méchants, de la souffrance chrétienne et de ses fruits. La pensée de Wespin, solidement charpentée et clairement exposée, s'appuie surtout sur l'Écriture ; il utilise cependant les Pères et parfois un auteur ancien, Cicéron en particulier ; les spirituels sont peu invoqués. La « morale évangélique »...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.