Auteur : Rudolf Th. M. VAN DIJK.
 
Tome 16 - Colonne 1393
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Titre de l'article : WESSEL GANSFORT (JEAN), vers 1419-1489.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Spiritualité.
1. VIE.
— Fils d'un boulanger, Joannes Wessel Gansfort naquit à Groningue vers 1419. Il fut d'abord élève chez les Frères de la vie commune en cette ville (convict de Saint-Martin) ; ensuite, grâce à une bourse offerte par Oda Jargis, il fut admis à l'école de Zwolle (parva domus ou domus pauperum de Saint-Grégoire). Comme étudiant de la première classe (primarius), il enseignait déjà les écoliers des classes inférieures. Après son examen final, il y fut pendant quinze ans lector tertianorum, maître de latin et de logique ; en même temps, il assistait le procureur de la fraternité dans ses entretiens avec les écoliers. À cette époque, il noua des relations intimes avec Thomas a Kempis et le couvent windesheimien de Mont-Sainte-Agnès. En 1449, Wessel s'inscrivit à l'université de Cologne, où il étudia le réalisme thomiste et aussi le latin et l'hébreu. Après y avoir obtenu la maîtrise ès-arts (1452), il fit de courts séjours aux universités de Louvain et de Paris, où il apprit à connaître et estimer le nominalisme de Duns Scot et Guillaume d'Ockham. Après 1455, il enseigna successivement dans les universités de Cologne, Heidelberg (1456/57) et Paris (vers 1458/70 et 1473). Vers 1470, il fit un voyage en Italie où il entra en relations avec des humanistes italiens, avec un séjour à Rome (1474). Au retour de ce voyage, il reste à Paris jusqu'en 1475. Il y fut activement mêlé au conflit entre réalistes et nominalistes et joua un rôle de médiateur, à la requête du roi Louis XI et du pape Sixte IV (Francesco della Rovere) avec lequel il était lié d'amitié avant son pontificat. Sans doute à la suite d'un décret 1394 royal qui interdisait l'enseignement du nominalisme, Wessel s'éloigna de Paris. Après de brefs séjours à Florence, Venise et peut-être Bâle, il revint aux Pays-Bas en 1477 nanti d'une réputation de savant européen. Son savoir étendu lui valut le titre de « lux mundi » et son habileté dans les disputes scolastiques celui de « magister contradictionis ». Wessel séjourna quelques années (jusqu'en 1482) au couvent de Mont-Sainte-Agnès ; il fut aussi le médecin privé de l'évêque...

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