Auteur : Guido de BAERE.
 
Tome 16 - Colonne 1399
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Titre de l'article : WEVEL (GOERT, GODFRIED), chanoine régulier, † 1396.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvre et influence.
1. VIE.
— Né vers 1320, Godfried Wevel (et non van Wevel ; l'Obituaire de Groenendaal l'appelle « Godefridus, dictus Wevel »), aîné d'une famille louvaniste aisée, administra le patrimoine après la mort de son père. Vers 1360 il entra au monastère de Groenendaal, fondé en 1350, où il rencontra Jean Ruusbroec (DS, t. 8, col. 659-97). En tant que procurateur il gérait les biens de la communauté, mais trouvait aussi le temps de copier des livres, parmi lesquels une partie considérable des Tractatus in Johannem d'Augustin. Hors du cloître, il exerça une influence importante comme confesseur de plusieurs notables, hommes et femmes, entre autres Marie de Brabant † 1399, veuve de Renaud III, duc de Gueldre, et fondatrice du couvent de Corsendonck. Il avait un frère, 1400 Simon, chanoine prémontré à l'abbaye de Parc (Louvain), qui pourrait bien être ce « frère de Parc » traducteur en latin des Vanden vier becoringhen et Boecsken der verclaringhe de Ruusbroec. Vers 1382, quand Groenendaal fonda un nouveau monastère à Eemstein, près de Dordrecht, Godfried y fut envoyé pour initier la nouvelle communauté au style de vie des chanoines réguliers. En 1387, Eemstein reçut à son tour les religieux de la nouvelle fondation de Windesheim pour les introduire à la vie canoniale. Godfried mourut le 14 décembre 1396 ; le lieu de son décès reste incertain.
2. ŒUVRE ET INFLUENCE.
— Le traité en moyen-néerlandais Vanden XII dogheden (« Des douze vertus » ; éd. Jan v. Ruusbr., t. 4, Malines-Amsterdam, 1932, p. XXVI-XXXII, 227-308), considéré longtemps comme une oeuvre de Ruusbroec, est désormais, malgré quelques réticences, généralement attribué à Wevel ; il fut traduit en latin par Gérard Grote (DS, t. 6, col. 265-74) ; cf. DS, t. 8, col. 680 et t. 12, col. 728, avec une brève analyse ; on notera les emprunts à Maître Eckhart. Aux influences signalées par P. Verdeyen (DS, t. 12, art. Pays-Bas III, col. 728), il faut ajouter que Petrus Noviomagus (fort probablement un pseudonyme de Pierre Canisius ; cf. DS, t. 12, col. 1521) a puisé abondamment dans les XII...

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