Auteur : Roland PIETSCH.
 
Tome 16 - Colonne 1403
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Titre de l'article : WEYER (MATTHIEU), mystique hollandais, 1520/21-1560.
Début de l'article :
— Matthes Weyer est né en 1520 ou 1521 à Grave, Brabant-Nord. Après son déménagement à Wesel, et à la différence de son frère Johannes qui fut le premier à combattre la croyance aux sorcières et joua un rôle public important, Matthes Weyer mena une vie calme et retirée sur laquelle on a à peine quelques dates. Ses lettres à ses frères et soeurs, à ses parents et ses connaissances donnent cependant des renseignements sur sa position face aux mouvements intellectuels de son temps et aussi sur la vie spirituelle en général. Les destinataires — à part les frères et soeurs, les parents et alliés — sont connus seulement d'après leurs initiales ; une lettre relate la dispute entre Justus Velsius, originaire de La Haye, professeur de théologie à Cologne, et Jean Calvin sur la question du libre arbitre. A part cette lettre on ne remarque pas que Weyer, dont l'appartenance à l'Église ne peut pas être précisée, ait participé aux discussions doctrinales de son époque ; il se consacra uniquement et entièrement à une vie spirituelle qui lui fit assigner une grande importance à l'expérience de la souffrance. Il mourut à Wesel le 25 avril 1560, après une longue et dure maladie. Après sa mort, parurent en 1579, en néerlandais, à Amsterdam, ses lettres et ses sentences : Grondelicke Onderrichtinghe van veelen Hoochwichtighen Articulen. Weyer n'avait pas signé lui-même les Sentences et les Entretiens, mais un de ses familiers, Johann Spee, les communiqua pour la première fois à des amis sur son lit de mort. La voie spirituelle que Weyer décrit dans ses Lettres et dans ses Sentences suit le schéma traditionnel des trois voies purgative, illuminative et unitive, démarche dans laquelle illumination et union mystique peuvent aussi être considérées ensemble. Weyer se réfère explicitement à l'Imitation du Christ de Thomas Hemerken a Kempis, à Tauler, et surtout à la Theologia Deutsch. Il décrit la voie purgative comme la purification des péchés à laquelle l'homme ne peut pas parvenir par ses propres forces, mais seulement par la grâce de Dieu. Dans ce contexte, il souligne la valeur de la souffrance : « Ubi secundum flumen voluntatis et naturae res fluunt, ibi nihil est, quod promoveat : sed cum contra flumen navigandum...

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