Auteur : Jean-Claude CAILLAUX.
 
Tome 16 - Colonne 1492
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : WRESINSKI (JOSEPH), prêtre, 1917-1988.
Début de l'article :
— Joseph Wresinski, dit « le Père Joseph », est le fondateur du mouvement international ATD Quart Monde (= Aide à toute détresse). Né le 12 février 1917 à Angers, il est ordonné prêtre le 29 juin 1946 à Soissons. Curé dans des paroisses ouvrières et rurales pendant dix ans dans le département de l'Aisne, son évêque lui propose de rejoindre un camp de sans-logis à Noisy-le-Grand, dans la région parisienne. C'est là qu'il fonde, avec quelques familles dans l'extrême misère, le mouvement ATD Quart Monde et qu'il réunit un Volontariat international qui se lie en « communauté de destin » avec elles. Il crée un réseau d'« alliés » qui se « compromettent » pour que la misère ne soit plus considérée comme fatale. En 1993 ce mouvement est implanté dans 116 pays, à travers un Forum permanent de la grande pauvreté ; le Volontariat (350 volontaires permanents) l'est en 24 pays à travers quatre continents. Membre du Conseil économique et social de la République française depuis 1979, le Père Joseph rédigea un rapport, Grande pauvreté et précarité économique et sociale (février 1987), dont les répercussions sociales et politiques ont été considérables. Le 17 octobre 1987 il inaugura une dalle, sur le parvis des Libertés et des Droits de l'homme (Trocadéro, à Paris), sur laquelle il avait fait graver : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les droits de l'homme sont violés. S'unir pour les faire respecter est un devoir sacré. » Mort le 14 février 1988, Joseph Wresinski repose sous la chapelle qu'il avait fait construire au Centre international du mouvement, à Méry-sur-Oise. En décembre 1992, l'Assemblée générale de l'O.N.U. a décrété que le 17 octobre de chaque année serait « Journée mondiale du refus de la misère ». On trouvera dans la biographie du Père Joseph par A. de Vos van Steenwijk (1992) des compléments biographiques. 1493 Lorsqu'il pénètre dans le camp de Noisy-le-Grand, un jour de juillet 1956, le Père Joseph ne rencontre pas des inconnus. D'emblée, il reconnaît qu'il est chez lui dans ce no man's land de la société. « Les familles que j'y rencontrais me rappelèrent la misère de ma mère ; les enfants qui m'assaillirent dès ce premier instant,...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 6 pages.