Auteur : Patrick WORMALD.
 
Tome 16 - Colonne 1497
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Titre de l'article : WULFSTAN D’YORK, évêque, † 1023.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvre. — 3. Pensée.
1. VIE.
— Wulfstan ne fut pas généralement considéré comme un saint ; il n'inspira la rédaction d'aucune Vita. Aussi connaissons-nous très peu de choses de sa vie. Ce que nous en savons tient surtout au fait de son inhumation au monastère d'Ely, où l'on tenta d'établir un culte en sa faveur, cf. Liber Eliensis II, 87 ; éd. E.O. Blake (Camden Society, 3e série XCII), Londres, 1962. Mais la tradition de l'abbaye de Peter-borough conserve le souvenir qu'il avait l'intention d'être enseveli dans cette abbaye, dont son prédécesseur immédiat comme archevêque d'York et évêque de Worcester avait été l'abbé. Des familles aristocratiques influentes où le nom de Wulfstan était commun avaient le patronage de ces deux abbayes ; l'archevêque appartenait probablement à l'une d'elles. Il est mentionné d'abord comme évêque de Londres (996-1002), où sa prédication éloquente lui valut déjà la renommée. 1498 Sa promotion en 1002 au gouvernement conjoint des deux sièges d'York et de Worcester s'accorde avec la politique royale de l'époque, qui confiait volontiers les évêchés du Nord devenus vacants à des hommes dont les origines et d'autres intérêts assuraient la loyauté envers les princes du Sud. Wulfstan joua un rôle de plus en plus éminent non pas comme un serviteur du roi dans le Nord, mais bien comme une des personnalités dirigeantes du gouvernement national. C'est lui qui mit au point les derniers codes législatifs du roi Ethelred ; bien que son Sermo Lupi ad Anglos en 1014 ait présenté les Danois comme les instruments du châtiment divin contre les péchés des Anglais, il fut manifestement l'agent de la réconciliation entre les deux peuples au concile d'Oxford en 1018. L'oeuvre qui couronna sa vie est le code bipartite (lois ecclésiastiques pour la première partie, lois civiles pour la seconde), qu'il prépara pour sa promulgation par le roi Cnut à Winchester en 1020 ou 1021. À côté de ce service rendu aux rois, son administration efficace de ses diocèses est attestée par les notes marginales de sa propre main (cf. infra) dans les...

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