Auteur : Jos ANDRIESSEN.
 
Tome 16 - Colonne 1590
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Titre de l'article : ZACHMOORTER (MICHEL), prêtre, † 1660.
Début de l'article :
— Né à Deinze, petite ville entre Gand et Courtrai, probablement en 1582, Michel Zachmoorter étudia la théologie à Douai, où il prendra le grade de licencié. Ordonné prêtre le 25 mars 1606, il est curé de Saint-Martin à Akkergem (paroisse suburbaine de Gand) depuis les derniers mois de 1607 jusqu'en 1645 ; il est alors installé doyen du chapitre de la collégiale Sainte-Pharaïlde à Gand. Il fut en outre, de 1612 à sa mort le 25 novembre 1660, doyen rural pour la circonscription de Deinze, comptant 25 paroisses qu'il visita régulièrement comme en témoignent ses 37 rapports annuels (aux archives diocésaines). De son zèle et dévouement apostolique témoignent aussi la reconstruction de son église paroissiale, délabrée à la suite des troubles du dernier quart du 16e siècle, et le redressement de la foi catholique auprès d'une population durement atteinte par la religion réformée. En se référant aux vestiges d'une ancienne dévotion à Akkergem, il y érigea un « ommeganck der passie », un chemin de croix, comprenant 18 stations, à partir de Gethsémani jusqu'à la sépulture, d'après les distances très exactement prises à Jérusalem ; il fut inauguré le 20 juin 1621 par l'évêque Jacques Boonen (DS, t. 2, col. 2585-92). Cette initiative, imitée par plusieurs autres paroisses, fut aussi pour Zachmoorter l'occasion de publier deux ouvrages qui lui assurent une place dans l'histoire de la spiritualité des anciens Pays-Bas. Le Sponsus sanguinum ofte Den bloedighen bruydegom onser zielen (Anvers, 1623) est destiné à nourrir la dévotion des fidèles qui accomplissent le chemin de croix. C'est donc un recueil de 19 méditations, ordonnées d'après les 18 stations (il y a en effet deux méditations pour la 7e station avec la flagellation et le couronnement d'épines). Chaque méditation est précédée d'une belle gravure. Les rééditions se succédèrent en grand nombre : 1627, 1630, 1634, 1641, 1650 et encore une dizaine après la mort de l'auteur jusqu'à 1756. L'édition de 1627 reprend le texte de 1623 le remaniant légèrement, y ajoutant une troisième méditation pour la 7e station sur l'Ecce homo ; elle accentue la structure par l'indication explicite des quatre parties de chaque méditation : la...

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