Auteur : Jean-Baptiste M. PORION.
 
Tome 7 - Colonne 13
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Titre de l'article : HADEWIJCH, mystique flamande et poétesse, 13e siècle.
Début de l'article :
— 1. Redécouverte de Hadewijch. — 2. Contenu des manuscrits hadewigiens. — 3. L'auteur et son milieu. — 4. Doctrine et vie intérieure. — 5. Orthodoxie. — 6. La pseudo-Hadewijch. — 7. Sources et influence.
1. Redécouverte de Hadewijch.
— Hadewijch était tombée dans un oubli complet, lorsque deux manuscrits du 14e siècle de la Bibliothèque royale de Bruxelles retinrent l'attention des spécialistes de la poésie médiévale néerlandaise, Mone et Snellaert, en 1838, qui d'ailleurs n'y trouvèrent pas le nom de l'auteur. Dans une marge où il se cachait, ce nom fut enfin lu en 1857, et confirmé en 1867 par la découverte du manuscrit C, actuellement à la Bibliothèque universitaire de Gand, qui porte la mention explicite : B. Hadewigis de Antwerpia. Une édition complète ne devait paraître qu'en 1875 pour les poèmes, par les soins de J. Heremans et C. Ledeganck, en 1895 pour la prose, par J. Vercoullie, toutes deux à Gand. Mais le public ne put avoir en mains un texte sûr et muni de l'appareil nécessaire que lors de la parution des oeuvres de Hadewijch éditées par Joseph Van Mierlo, en 1908-1914. Elles ont été rééditées depuis, grâce au zèle enthousiaste du savant jésuite pour cette étoile, qu'il voulait restituer au firmament de l'histoire religieuse et littéraire des Pays-Bas. Les manuscrits de Bruxelles (A et B, 2879-80 et 2877-78) viennent du monastère des chanoines réguliers de Rouge-Cloître (congrégation de Windesheim) ; celui de Gand (Bibl. univ. 941), d'un autre monastère de chanoines réguliers, Bethléem, près de Louvain. Ce dernier a été entre les mains des bollandistes, qui cherchèrent en vain, on le sait par leur correspondance, à identifier la bienheureuse indiquée comme auteur. On sait par ailleurs que Jean Ruusbroec à Groenendael avait entre les mains un manuscrit, probablement de même composition, et que la bibliothèque des chartreux de Zeelhem, près de Diest, conservait en 1487 les oeuvres de Hadewijch en thiois (et en latin pour les Visions) ; ces manuscrits sont perdus. Entre Ruusbroec et les bollandistes (H. Rosweyde, 1622), on trouve des traces de l'intérêt...

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