Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 7 - Colonne 72
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Titre de l'article : HANOTEL (ou HANNOTEL, PHILIPPE), jésuite, 1600-1637.
Début de l'article :
— Né le 12 juillet 1600 à Hesdin, Philippe Hanotel fait ses études à Saint-Omer, puis au collège récemment ouvert par les jésuites (1613) dans sa ville natale. Après deux ans de philosophie au collège d'Anchin, à Douai, maître ès arts et docteur, il entre au noviciat des jésuites à Tournai (province gallobelge), le 8 novembre 1620. Ayant perdu son père et sa mère s'étant remariée, il fait don de ses biens au collège d'Hesdin (actes notariés du 22 novembre 1622). Au cours de sa régence, il enseigne les lettres au collège de Tournai. De 1624 à 1630, il étudie la théologie à Douai, tout en remplissant la charge de préfet des études du collège écossais de cette ville, et reçoit le sacerdoce le 31 mars 1628. Nommé professeur de philosophie au collège d'Anchin (1630-1631), puis au collège de Marchiennes (1631-1632), il fait sa troisième année de noviciat à Armentières (1632-1633), et revient enseigner la philosophie au collège d'Anchin jusqu'à sa mort, le 30 août 1637. Le premier ouvrage d'Hanotel, Mundi stultitia (Douai, 1633, in-16°), est un curieux petit livre destiné aux jeunes gens étudiant la philosophie ; il leur expose en neuf chapitres la sottise, la vanité et finalement la folie du monde, c'est-à-dire de l'homme qui, délaissant la vraie philosophie du Christ, recherche les jouissances, richesses, honneurs de la vie charnelle ; cette voie conduit inévitablement à l'oubli de Dieu et au péché, suprême folie. Le dernier chapitre propose trois remèdes aux jeunes philosophes chrétiens : la connaissance du monde, la méditation de la dignité et de la fin de l'homme, la recherche de la vraie sagesse dans le Christ, qu'Hanotel expose en se servant de textes de saint Augustin (commentaires sur les psaumes). Le ton de l'ouvrage est assez proche du stoïcisme chrétien ; les autorités citées sont, outre l'Écriture, en particulier l'Ecclésiaste, Augustin et Jean Chrysostome, Bonaventure et Thomas d'Aquin, enfin Thomas a Kempis. L'ouvrage fut réédité à Cologne (1643, 1644) et à Bruxelles (1655) ; il l'a été encore, sous le titre Sapientia hujus mundi stultitia apud Deum, à Klagenfurt (1692, « étrennes mariales ») et à Prague (1731). Les bibliographes douaisiens et jésuites attribuent encore trois ouvrages...

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