Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 6 - Colonne 769
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Titre de l'article : GRANDET (JOSEPH), sulpicien, 1646-1724.
Début de l'article :
— Né à Angers le 30 juillet 1646, Joseph Grandet étudia la théologie en Sorbonne et fut dirigé par Louis Tronson au séminaire de Saint-Sulpice de 1671 à 1673. Il devint aussitôt l'un des plus actifs artisans de la réforme du clergé en Anjou ; associé à la direction du séminaire d'Angers avant même d'être ordonné prêtre (1674), il eut à pâtir des préventions de l'évêque Henri Arnauld ; après la mort de celui-ci, il put réaliser l'union de ce séminaire avec celui de Saint-Sulpice et fut lui-même agrégé à la Compagnie en 1695. Il avait fondé en 1680 une pension pour les pauvres clercs, dont il garda la direction tout en assumant à partir de 1685 la cure de Sainte-Croix d'Angers ; il eut aussi une part prépondérante dans l'organisation des missions dans le diocèse, et en 1710 dans la fondation du collège de Beaupréau. S'étant démis de ses diverses charges en 1715, il mourut à Angers le 1er décembre 1724. Joseph Grandet n'a pas composé d'Œuvre spirituelle importante, mais ses écrits apportent de précieux témoignages sur la vie ecclésiastique de son temps. Outre ses travaux d'histoire religieuse sur l'Anjou et la Touraine (dont plusieurs compilations restées inédites et conservées à la bibliothèque municipale d'Angers), il s'est attaché à faire connaître quelques grandes figures chrétiennes de la France de l'ouest à la fin du 17e siècle : Vie de Mlle de Meleun, fondatrice des hospitalières de Baugé, Paris, 1687 et 1703 (éd. abrégées, 1843, 1855, 1864 ; éd. revue et annotée par M. Portais, 1898) ; Vie d'un solitaire inconnu, Paris, 1699, retraçant les vertus et les pénitences du frère Jean-Baptiste, qu'on a cru pouvoir identifier avec le comte de Moret, fils naturel d'Henri IV ; Vie de messire Gabriel du Bois de la Ferté, Paris, 1712 ; Vie de messire Pierre Crestey, Rouen, 1722 (Paris, 1870 ; revue et complétée par J. Blouet, 1897 ; cf DS, t. 2, col. 2529-2531) ; Vie de messire Louis-Marie Grignion de Montfort, Nantes, 1724. On lui doit surtout un vaste recueil de vies sacerdotales, dont G. Letourneau a publié le plus grand nombre sous le titre Les saints prêtres français du XVII

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