— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Spiritualité. Par suite surtout d'une méprise de Jean Trithème, Haymon (Haymo, Haimo, Heimo, Aimo ou, par une mauvaise lecture, Anno) a été longtemps confondu avec Haymon, évêque d'Halberstadt (DS, t. 1, col. 261-262). L'équivoque a été définitivement dissipée par E. Riggenbach, en 1907. Depuis lors, on prend au sérieux la notice de l'Anonyme de Melk (Wolfger de Prüfening ; cf R. Quadri, Aimone.., p. 12, n. 3), dans le De scriptoribus ecclesiasticis (76, éd. E. Ettlinger, Strasbourg, 1896, p. 80 ; PL 213, 977c) : Haimo vir sapiens, apud Autysiodorum ad sanctum Germanum sub professione monastica degens, multa et varia conscripsit opuscula. Scribit enim super Apostolum librum infinitae quantitatis ; scribit explanationem egregiam in librum Apocalypsis ; scribit super Canticum canticorum ; scribit super textum duodecim prophetarum, sed et super Evangelia plures scribit tractatus. Ces indications éclairent les données imprécises de Sigebert de Gembloux (De scriptoribus ecclesiasticis 135, PL 160, 577a), d'Ordéric Vital (Historia ecclesiastica I, 27, PL 188, 94ab) et d'Honorius (De luminaribus Ecclesiae IV, 7, PL 172, 230b). Elles confèrent une valeur quasi décisive à l'Haymo monachus de la tradition manuscrite, mais, comme l'a montré surtout R. Quadri, elles sont à compléter par les renseignements que fournissent la biographie et les Collectanea d'Héric d'Auxerre, le meilleur disciple d'Haymon.

1. Vie.

— Haymon était moine à Saint-Germain d'Auxerre, et quelques manuscrits le qualifient de presbyter. Lui-même semble insinuer qu'il était entré très jeune au monastère, lorsqu'il parle de ceux qui, « ab ipsa pueritia in regularibus disciplinis nutriti », portent le poids du jour et de la chaleur in monastico ordine (Homiliae de tempore 21, PL 118, 161d). Il y exerçait, en tout cas, la charge d'écolâtre (scholasticus), car Héric, dans le prologue de ses Collectanea (éd....

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