Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 7 - Colonne 107
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : HEATH (HENRI ; en religion PAUL DE SAINTE-MADELEINE), frère mineur récollet, 1599-1643.
Début de l'article :
— Né de parents anglicans, Henri Heath fut baptisé en l'église Saint-Jean de Peterborough le 16 décembre 1599 (The Tablet, t. 69, 22 janvier 1887, p. 152) ; il fut étudiant au Corpus Christi College de Cambridge pendant environ cinq ans (1617-1621) et y assuma les fonctions de bibliothécaire. C'est peut-être à la faveur de ces fonctions qu'il fit la lecture des Controverses de Robert Bellarmin, lesquelles l'acheminèrent vers le catholicisme. Reçu dans l'église romaine à Londres par le prêtre Georges Muscott, Henri Heath alla s'inscrire comme étudiant au collège anglais de l'université de Douai où il ne resta que peu de temps ; de là, il entra chez les franciscains, au couvent Saint-Bonaventure de Douai, en 1623 et y prit le nom de Paul de Sainte-Madeleine. La vie religieuse de Heath s'écoule presque entière à Douai ; après y avoir fait sa théologie et y avoir reçu les ordres, il enseigne la théologie morale, puis scolastique. Dès 1630, il reçoit la charge de vicaire et de maître des études du couvent ; en 1632, il est élu gardien ; confirmé dans cette charge en 1634, il est de plus nommé custos de la province et commissaire pour les couvents de frères et de soeurs de la Belgique (1637). Heath est de nouveau gardien à Douai en 1640 ; quand son confrère et ami Jean-Baptiste de Saint-Bonaventure (Thomas Bullaker) est martyrisé à Londres en 1642, il obtient la permission de gagner à son tour l'Angleterre. Ayant débarqué à Douvres, il arrive à Londres, mais y est arrêté comme vagabond dès sa première nuit dans la capitale ; bientôt reconnu comme prêtre romain, il est jugé et exécuté à Tyburn le 17 avril 1643. A Douai, en 1651, parurent les Soliloquia seu documenta 108 christianae perfectionis… P.F. Pauli a S. Magdalena ; l'ouvrage fut ensuite édité en flamand et en latin à Anvers en 1652, puis en anglais (Douai, 1674 ; Londres, 1844), et en italien (Quaracchi, 1886). Le texte latin (d'après Anvers, 1652) a été réimprimé avec quelques appendices à Quaracchi, 1892, édition dont nous nous servons ici. Les Soliloquia se composent de vingt-cinq chapitres de longueur variable, formés de petits paragraphes de quelques phrases et centrés sur un thème ; bien que le style n'ait pas la...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 3 pages.