Auteur : Willibrord Chr. VAN DIJK.
 
Tome 7 - Colonne 144
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Titre de l'article : HÉLIODORE DE PARIS, capucin, † 1690.
Début de l'article :
— A peu près tout ce qu'on sait de la vie d'Héliodore tient dans ces lignes du nécrologe des capucins de la province de Paris (Bibl. nat., Fonds fr. 25054) : « Prédicateur, qui a composé beaucoup de livres contre la morale relâchée des gens du monde et contre les hérétiques novateurs, et qui a été gardien plusieurs fois, mourut le 17 septembre (1690) âgé de quarante-quatre ans de religion, à Saint-Honoré, à Paris ». Il avait pris l'habit au couvent de Saint-Jacques à Paris et avait été lecteur en théologie avant 1683. Les bibliographes se copiant les uns les autres reproduisent en latin des titres d'ouvrages qu'Héliodore composa en français, et lui prêtent, indûment sans doute, des oeuvres dont on n'a aucune trace. Voici les ouvrages que nous avons vus. 1. Discours sur les sujets les plus ordinaires des désordres du monde, 4 vol., Paris, 1684-1686 : Des plaisirs, Des déplaisirs, Des richesses, De l'honneur. Une réédition fut faite par Migne, en 1866, sous le titre : Satan, ses pompes et ses oeuvres, ou discours sur les désordres du monde, sapant toutes les vertus et innocentant tous les vices. — 2. De l'obligation de revenir à l'union de l'Église, avec une réfutation des principaux fondements de la Religion prétendue (Paris, janvier 1686), publié à l'occasion de la révocation de l'édit de Nantes. — 3. De la loy chrestienne (3 parties en 4 vol., Paris, 1687 ; 688, 997 et 718 p.) : soit « les raisons générales qui nous obligent de croire ce que la loy chrestienne nous enseigne », les motifs qui obligent d'observer ce qu'elle ordonne, les moyens qui aident à croire et à observer (sortir du péché, vaincre les tentations, pratiquer les vertus). Héliodore est un apologiste et un moraliste, qui touche à la spiritualité par l'ascèse la plus traditionnelle, nettement volontariste et pratique. 145 « Mon style est plus ardent et plus pressant que choisi, parce que mon coeur parle beaucoup plus que mon esprit » (Loy, 2e vol., préface). Sans doute Héliodore était-il conscient de la tournure de ses écrits, et bien qu'il déclarât : « J'ai tiré des Pères cet art de se sanctifier avec facilité, comme ils se le sont formé pour eux-mêmes par les...

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