missionnaire de Notre-Dame de La Délivrande, 1842-1930. — Né le 8 février 1842 à Langannerie, près de Caen, Léopold Granger, dont la famille était de condition très modeste, ne put entrer au petit séminaire de Villiers qu'à l'âge de seize ans, après avoir travaillé avec son père, artisan cordonnier. Il s'était senti très jeune la vocation de missionnaire en Chine. Entré au noviciat des pères de La Délivrande (société diocésaine de prêtres), il 774 fit chez eux sa philosophie et sa théologie et fut ordonné prêtre le 16 juin 1867. A l'école des Carmes à Paris il compléta sa formation littéraire et obtint le diplôme de licencié ès lettres (octobre 1869). Léopold Granger fut d'abord aumônier militaire durant la guerre de 1870, puis il fut appliqué à l'apostolat des missions paroissiales, des retraites et de la prédication en général. Son action s'étendit hors de son diocèse (carêmes à Coutances, Elbeuf, Lyon ; retraites au Sacré-Coeur de Montmartre ; multiples retraites aux communautés religieuses). Lors de la dispersion de la société dont il était membre, du fait des lois de 1904, Léopold Granger, qui était depuis 1902 directeur de la maison des étudiants de Caen, devint aumônier de l'Oasis de Caen, maison d'accueil pour étudiantes et jeunes ouvrières, confiée aux religieuses de la Sainte-Famille de La Délivrande. Il dirigea aussi nombre d'oeuvres de son diocèse (catéchisme aux enfants délaissés, oeuvre des forains, des « Sainte-Marthe », des dames catéchistes) ; il bâtit la nouvelle église de sa paroisse natale, dédiée au Sacré-Coeur, et la chapelle des religieuses de la Sainte-Famille de Caen. Enfin, la société des missionnaires de La Délivrande lui doit sa reconstitution en 1921. Après soixante années de travail apostolique, Léopold Granger mourut à Aix-en-Provence le 23 mai 1930 ; ses restes furent réclamés par les paroissiens de Langannerie et reposent dans leur église. Léopold Granger n'est pas un auteur original ; ses écrits visent à la formation intérieure et doctrinale des chrétiens fervents. Sans prétention, il puise son bien où il le trouve et ne le cache pas. Les archives de la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus et au saint Coeur de Marie forment quatre volumes (Ligugé, 1892-1893). Le premier s'ouvre par une vaste introduction...

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