Auteur : Gaetano RACITI.
 
Tome 7 - Colonne 225
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Titre de l'article : HENRI DE MARCY (bienheureux), cistercien et cardinal-évêque, vers 1140-1189.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres.
1. Vie.
— Henri (qu'il faut distinguer d'un autre Henri, moine de Clairvaux et cardinal lui aussi, mais natif de Pise, † 1167) naquit au château de Marcy, près de Cluny, de parents nobles, vers 1140. A peine adolescent, il entre à Clairvaux, où il fait profession en 1156. En 1160, Henri est élu abbé d'Hautecombe ; puis, en 1176 (ou 1177), abbé de Clairvaux. Dès lors, il se trouve engagé dans les plus importantes affaires de l'Église : la lutte contre l'hérésie néomanichéenne et la croisade. En 1178, Henri reçoit la mission d'accompagner le légat pontifical Pierre de Pavie, cardinal de Saint-Chrysogone, dans le Toulousain et l'Albigeois. Cette même année, il décline successivement l'offre qui lui est faite de l'évêché de Toulouse, puis du siège abbatial de Cîteaux. Mais, invité à prendre part au 226 concile du Latran, le 14 mars 1179, il y est créé cardinal-évêque d'Albano et consacré le 6 mai par le pape Alexandre III. Il est fort probable qu'à ce troisième concile du Latran, Henri a exercé une influence prépondérante dans l'élaboration du canon 27e, qui oriente la pratique de l'Église latine vers une répression sévère de l'hérésie, moyennant le recours au bras séculier. Vers la fin de 1179 ou le début de 1180, le nouveau cardinal d'Albano est envoyé comme légat pontifical en France et spécialement en Languedoc. Henri a ainsi l'occasion de recevoir à Lyon, en mars 1180, la profession de foi catholique de Pierre Valdès. Avant de rentrer à la curie romaine, Henri consacre, le 19 mai 1182, le maître-autel de la nouvelle cathédrale de Paris. A la mort d'Urbain III, survenue en octobre 1187 suite à la nouvelle de la terrible défaite chrétienne à Hattin et de la prise de Saint-Jean d'Acre, Henri refuse de se laisser élire pape, désirant prêcher la croisade. De fait, Grégoire VIII et son successeur Clément III l'envoyent dans ce but, vers la mi-novembre 1187, en Allemagne, en France et en Flandre, avec le titre de légat a latere. Les activités et les démarches d'Henri, secondé par Josse, archevêque de Tyr, sont innombrables ; ses déplacements se poursuivent à un rythme harassant, car il s'intéresse...

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