Auteur : Guibert MICHIELS.
 
Tome 7 - Colonne 227
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Titre de l'article : HENRI DE MELK, bénédictin, 12e siècle.
Début de l'article :
— On ne connaît cet Henri que par ses écrits. Il dit dans un de ses poèmes avoir fait des voeux (Errinerung, vers 1) mais néanmoins se range parmi les laïcs (vers 991). 228 De là on en a fait un frère lai. Il parle aussi d'un abbé Erchenfrid (ibidem). K. Lachmann en a déduit qu'il avait été moine sous l'abbé Erchenfrid (1122-1163) de Melk. On est néanmoins trop mal renseigné sur les abbés de cette époque pour pouvoir transformer cette hypothèse en certitude. Au vers 1032 de ce même poème, Von des todes gehugde ou Errinerung an den Tod, l'auteur se présente comme Häinrichen dinen (Gottes) armen chnecht. Dans ce speculum qu'il semble adresser à ses anciens frères d'armes, Henri dénonce la vanité de tous les attraits du monde dont se grisaient les chevaliers du temps. L'amour courtois conventionnel, qui avait cours alors et faisait litière du devoir chrétien, lui apparaît plein d'embûches. Un autre poème anonyme, appelé d'après son contenu Priesterleben, est attribué au même Henri. L'auteur y fustige les pratiques simoniaques, la luxure et l'infidélité auxquelles succombaient les prêtres de son temps. Par leur langue, leur construction versifiée et leur contenu théologique, ces deux poèmes peuvent être datés du 12e siècle. Ils s'apparentent de très près, au point que leur paternité est certainement commune. Henri apparaît comme un partisan résolu des réformes grégoriennes. Il s'en prend violemment aux abus dont se rendaient coupables les clercs et les moines, les princes et les chevaliers. Il leur rappelle la brièveté de la vie, le caractère éphémère des joies terrestres, la mort inéluctable, et tente de leur faire apprécier les joies du ciel en les arrachant aux peines de l'enfer. Ces deux poèmes, qui ne sont connus que par le seul manuscrit Vienne, Bibl. nat. 2696, f. 83-89 (14e siècle), ont été édités plusieurs fois. A la bibliographie dressée par H. Steinger, dans W. Stammler et K. Langosch, Verfasserlexikon, t. 2, Berlin-Leipzig, 1936, col. 299-304, et t. 5, 1955, col. 348, ajoutons : deux éditions récentes par R. Kienast, Heidelberg,...

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