Auteur : Charles BERTHELOT DU CHESNAY.
 
Tome 7 - Colonne 264
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Titre de l'article : HÉRAMBOURG (PIERRE), eudiste, 1661-1720.
Début de l'article :
— Né le 9 septembre 1661, à Rouen, Pierre Hérambourg y fut élève des jésuites jusqu'à la fin de ses études théologiques (1682). Admis chez les eudistes, il fut envoyé dans le diocèse de Coutances. Secrétaire de son supérieur général, qui était également supérieur du séminaire de Coutances, de 1683 à 1711, prêtre le 22 septembre 1685, il composa, vers 1692-1698, la Vie de Jean Eudes, fondateur de sa congrégation, mort en 1680. Secrétaire des dix-neuf conférences ecclésiastiques du diocèse de Coutances, il rédigea pendant dix-sept ans (1702-1719) quelque sept mille cas de conscience. L'un des assistants de son supérieur général (1711-1718), il fut en outre successivement 265 nommé supérieur du séminaire de Coutances (1711), archidiacre du Bauptois (1713) et vicaire général (1719) ; il conserva ces trois fonctions jusqu'à sa mort (12 septembre 1720). En dehors des visites des quatre-vingt-quatre paroisses de son archidiaconé, qu'il effectuait durant l'été, Hérambourg menait au séminaire une vie minutieusement réglée, ennemie des bavardages. Ses dirigés, qui étaient nombreux, ne pouvaient l'ignorer. C'est ainsi que P. Hérambourg trouvait encore du temps pour s'occuper à Coutances de l'hôpital général et de l'assistance des pauvres à domicile, pour être à Saint-Lô le supérieur des Nouvelles catholiques (1706) et le fondateur des religieuses du Bon-Sauveur (1712). Familier des oeuvres de François de Sales et de Jean Eudes (les Constitutions du Bon-Sauveur l'attestent), il aimait aussi distribuer les Divers traitez spirituels de Chrysostome de Saint-Lô († 1646 ; DS, t. 2, col. 881-885). Malgré la disparition d'une partie de ses manuscrits sous les bombardements qui détruisirent Saint-Lô (1944), on pourrait publier un florilège de ses maximes spirituelles. On y rencontrerait des formules comme celles-ci : « Il vaut mieux faire des actions communes avec un intérieur non commun que des pénitences et actions non communes avec un intérieur bien commun » ; « Faire peu d'état des voies les plus élevées, comme de l'union, de la contemplation, etc, à moins qu'elles ne fussent appuyées sur les pratiques essentielles de notre religion, qui sont l'humilité, l'abnégation et la soumission, parce que des dons si précieux ne...

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