Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 6 - Colonne 800
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Titre de l'article : GRAVINA (DOMINIQUE), frère prêcheur, vers 1574-1643.
Début de l'article :
— Appartenant à une grande famille du royaume de Naples, Dominique Gravina naquit à Naples vers 1574, fut élève du grand séminaire et reçut l'habit de saint Dominique, le 8 janvier 1595, dans la congrégation réformée dite de Santa Maria della Sanità. 801 Il enseigna successivement au studium generale de Naples, au collège Saint-Thomas de la Minerve à Rome, puis à Tarente. Les charges du gouvernement ne furent pas épargnées à ce théologien : vicaire général de sa congrégation ; provincial de la province de Naples ; enfin, après la déposition, en 1642, par Urbain VIII du maître général de l'ordre, Nicolas Ridolfi, Gravina fut désigné par le pape comme vicaire général ; il arriva à Rome en février 1643, mais il mourut le 26 août suivant. Gravina est dit par R. Coulon l'un des meilleurs théologiens dominicains du 17e siècle. Son ouvrage principal s'intitule Catholicae praescriptiones adversus omnes veteres et nostri temporis haereticos ; le plan général de l'oeuvre prévoyait douze tomes, dont quatre seulement parurent (en sept volumes, Naples, 1619-1639). Gravina se laissa entraîner dans une controverse avec saint Robert Bellarmin au sujet de la vitalité des ordres religieux anciens (Vox turturis.., Naples, 1625, 1628 ; Cologne, 1627 et 1638 ; — Congeminata vox turturis.., Naples, 1633 ; Cologne, 1638 ; les éditions de Cologne étant de son confrère Thomas de Sarria). Il écrivit aussi deux ouvrages d'apologétique pour répondre aux livres que Marc-Antoine de Dominis † 1624 publia après sa rupture avec l'Église. Dominis, qui fut quelque temps jésuite, était devenu évêque de Segna, puis archevêque de Spalatro, quand il apostasia en 1616 ; mais il rentra dans l'Église en 1622. Gravina intéresse la théologie spirituelle par l'un de ses livres : Ad discernendas veras a falsis visionibus et revelationibus… lapis lydius, en deux parties, théorique et pratique (Naples, 1638). Cet ouvrage est certainement l'un des premiers, sinon le premier, écrits par un dominicain, dans ce genre qu'illustreront par la suite les grands théologiens spirituels carmes ; il écrit avant son confrère Vallgornera, qui lui fera des emprunts (cf disputatio 5a de la Mystica theologia...

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