Auteur : Odette d’ALLERIT.
 
Tome 7 - Colonne 451
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Titre de l'article : HIÉRONYMITES.
Début de l'article :
— On rassemble ici sous le nom générique de hiéronymites différentes congrégations qui se sont recommandées du patronage de saint Jérôme. C'est au cours du 14e siècle, en Italie et en Espagne, que s'instaura dans les milieux érémitiques un mouvement, aux aspects d'ailleurs fort divers, qui regroupa des ermitages isolés sous l'influence de fortes personnalités. Ces groupements évoluèrent rapidement vers la forme canonique de congrégation religieuse. Nous esquisserons ici : 1) l'histoire de ces fondations et 2) leur spiritualité.
1. HISTOIRE
Le patronage de saint Jérôme.
— Les congrégations de hiéronymites se réfèrent à saint Jérôme comme à leur père et à leur maître. Bien qu'elles aient adopté la règle de saint Augustin, — à une exception près et pour peu de temps —, elles ont probablement choisi ce patronage en raison de leurs origines : les initiateurs de ces congrégations furent très proches des milieux érémitiques italiens ou en sont issus ; les compagnons qui s'unirent à eux adoptèrent leur vie pénitente et priante, souvent dans des lieux retirés. Il est possible que, avant même de porter le titre de hiéronymites, la figure austère et pénitente de saint Jérôme se soit imposée comme modèle et protecteur. Mais, très vite, ces petites communautés vivant en ermitages, grossissent, s'en agrègent d'autres ; il devint nécessaire de leur donner un statut et une organisation dans l'Église. Il en sortit des congrégations, avec règle, constitutions et gouvernement central régentant les différentes maisons. Cette évolution n'éloigna pas les hiéronymites de Jérôme, qui virent dans la double fondation monastique du saint à Bethléem leur lointaine origine. Malgré le manque de continuité historique entre ces fondations et les congrégations constituées 452 au 14e siècle, il ne manqua pas de hiéronymites, en Espagne en particulier, pour revendiquer l'antiquité de leur ordre et leur rattachement direct à saint Jérôme. Plus sage, José de Sigüenza, le principal historien des premiers siècles de l'ordre hiéronymite en Espagne, verra la réalité de ce rattachement d'abord et surtout dans un même idéal spirituel (

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