Auteur : Guy OURY.
 
Tome 7 - Colonne 504
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Titre de l'article : HILDEBRAND, probablement cistercien, 13e siècle.
Début de l'article :
— On ne sait rien sur cet auteur qui a composé un court traité, le Libellus de contemplatione, découvert par Edmond Martène dans la bibliothèque de l'abbaye cistercienne d'Himmerod, et édité par ses soins dans son Amplissima collectio (t. 9, Paris, 1733, col. 1237-1250 ; 505 reproduit dans PL 181, 1691-1704). Le manuscrit datait du 13e siècle selon Martène ; les arguments de critique interne (allusion à l'aristotélisme, citations de l'office cistercien de la Fête-Dieu) orientent vers les dernières décades du siècle. Maître Hildebrand semble avoir été un moine cistercien de la région rhénane, probablement d'Himmerod même. Il décrit les étapes de la vie contemplative ; ce sont trois attitudes spirituelles successives : la recherche qui suppose foi et dévotion, la découverte qui apporte la joie, l'adoration humble qui découvre et reconnaît le Seigneur. La recherche suppose le désir, un désir auquel l'espérance d'atteindre Dieu donne la hardiesse ; la recherche elle-même peut se définir comme une « exercitatio » pleine de zèle et persévérante, qui a pour résultat l'oubli des réalités de ce monde. Une première découverte du Seigneur apporte la joie ; et cette découverte se réalise dans la contemplation. Hildebrand distingue trois sortes de contemplation, usant d'un vocabulaire emprunté à saint Bernard, mais dont le sens est profondément modifié. La première contemplation est la dispensative : elle dispose les sens extérieurs en vue de la contemplation. La seconde est l'estimative : les puissances de l'âme, sans cesser d'animer le corps et ses organes sensibles, s'en affranchissent pour n'être plus obscurcies par les images et pour s'élever à la connaissance et à l'amour de Dieu. La troisième contemplation est la spéculative : l'intellect y est entièrement libéré des phantasmes ; c'est un goût de Dieu, une sorte de toucher divin qui ne se réalise ici-bas que dans l'extase. C'est la contemplation estimative que l'âme qui s'adonne à la vie spirituelle est amenée à exercer le plus fréquemment ici-bas. Pour Hildebrand, cette contemplation est essentiellement un acte de l'intelligence, un regard pénétrant de...

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