Auteur : Clément SCHMITT.
 
Tome 7 - Colonne 578
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Titre de l'article : HOESS (CRESCENTIA, bienheureuse), tertiaire régulière de Saint-François, 1682-1744.
Début de l'article :
— Crescentia Höss est née le 20 octobre 1682, à Kaufbeuren en Souabe, diocèse d'Augsbourg, d'une famille profondément religieuse. Son père Mathias, tisseur de laine, assura difficilement l'éducation de ses huit enfants. Quand Crescentia manifesta le désir d'entrer en religion, il fit opposition faute de ressources. Une première demande d'admission faite, néanmoins, au couvent du tiers ordre régulier de Kaufbeuren aboutit à un refus. La communauté était au complet et l'absence de dot prohibitive. Mais sur l'intervention de Mathias Wörle, bourgmestre protestant de la ville, auprès du ministre de la province franciscaine de Strasbourg, Odoric Schnabel, Crescentia finit par être admise au noviciat, le 16 juin 1703, et à la profession, le 18 juin 1704. Elle fut affectée d'abord aux travaux les plus humbles et eut à souffrir, les premières années, de l'hostilité de la supérieure Thérèse Schmid et de l'incompréhension de ses compagnes. A la supérieure indigne, déposée en 1707, succéda Jeanne Altwöger (1707-1741), qui reconnut le zèle et la vertu de Crescentia et l'appela aux fonctions de maîtresse des novices, charge qu'elle conserva vingt-cinq ans d'après sa secrétaire Anne Neth (17, 24 ou 28 ans d'après d'autres sources). Elle fut élue supérieure, le 23 juillet 1741, à l'unanimité, et resta en charge 579 jusqu'à son décès. La communauté connut dès lors un nouvel essor si bien que Crescentia est considérée comme la seconde fondatrice du couvent. Elle mourut le jour de Pâques 5 avril 1744 et fut inhumée dans l'église du couvent où son tombeau devint lieu de pèlerinage. Léon XIII la béatifia, le 27 juillet 1900. Sa fête est célébrée le 7 octobre. Le procès de canonisation est en cours (cf Acta ordinis Fratrum Minorum, t. 76, 1957, p. 140-141). Le renom de sainteté de Crescentia avait passé les limites du diocèse d'Augsbourg, si bien que nombre de princes et princesses, de prélats, de prêtres, de religieux et de religieuses d'Allemagne, d'Autriche, de Hongrie, de Tchécoslovaquie et d'Italie recoururent à elle pour des conseils d'ordre spirituel. Bien que sans culture littéraire ni théologique, elle dicta quelque trois mille lettres à sa secrétaire. La plupart traitaient d'affaires de conscience et furent détruites...

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