— 1. Vie. — 2. Écrits. — 3. Institut des prêtres séculiers vivant en communauté.

1. Vie.

— Né le 24 août 1613 à Laugna (diocèse d'Augsbourg), fils d'un cordonnier, Barthélemy Holzhauser fut élève au collège des jésuites de Neubourg-sur-le-Danube (1628-1633). Étudiant en philosophie et en théologie à l'université d'Ingolstadt (1633-1640 ; magister philosophiae le 9 juillet 1636 et licencié en théologie le 19 juin 1640), il fut ordonné prêtre à la Pentecôte 1639. Membre de la congrégation mariale 591 des « académiciens » (préfet en 1639-1640), il se soumit à une dure ascèse et, pratiquant lui-même une pauvreté extrême, il exerça d'une manière héroïque l'assistance corporelle et spirituelle en faveur des victimes de la guerre de Trente ans. En vision, il voit l'Église comme une Mater dolorosa sous la croix du Christ, parce que les prêtres et le peuple sont devenus du sel affadi. L'attrait vers la compagnie de Jésus qu'il avait ressenti se relâche. Sous la conduite de son directeur spirituel, le jésuite Georges Lyprand † 1665, Barthélemy « se sent appelé à fonder une communauté de prêtres séculiers qui vivraient réunis et écarteraient les causes essentielles du relâchement des moeurs, l'oisiveté, la trop grande familiarité avec le monde féminin, le gaspillage d'argent en jeux et festins ». En été 1640, il trouve comme premiers collaborateurs de l'Institut un « bénéficier » d'Ingolstadt et deux curés des environs. Ces derniers, Georges Gündel † 1666 et Michel Kottmair † 1681, succéderont au fondateur à la tête de l'Institut. Holzhauser fonda l'« Institutum clericorum saecularium in commune viventium » le 1er août 1640 dans l'archidiocèse de Salzbourg, épargné par les troubles de la guerre ; Holzhauser était alors chanoine-curé de l'église collégiale de Tittmoning (sur la Salzach), laquelle fut, par la suite, entièrement desservie par les prêtres de l'Institut. Jean-Christophe de Lichtenstein, suffragant de Salzbourg et évêque de Chiemsee, nomma Holzhauser, le 1er février 1642, curé et doyen de Saint-Jean de Leogenthal au Tyrol et, en quelque sorte,...

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