— Charles Bochart de Champigny, né à Paris le 18 janvier 1566, fit ses études au collège de Clermont, et entra chez les capucins de Paris en 1587, où il reçut le nom d'Honoré. Benoît de Canfield est l'un de ses co-novices (DS, t. 1, col. 1446). Étudiant à Rome et à Venise, — Laurent de Brindes y est son professeur —, 720 il revint en France, fut ordonné prêtre en 1595, et commença d'entrer dans les charges : définiteur (1597, 1602, 1605, 1616, 1619, 1620), maître des novices (1598), provincial (1600, 1612, 1621, 1624), commissaire général en Flandre (1602 et 1615), en Lorraine (1607, 1624) et à Lyon (1618), définiteur général (1617), gardien (1605, 1616, 1619, 1620). Il eut une activité débordante, fondant onze couvents dans sa province de Paris, réglant maint litige, prêchant fréquemment et directeur spirituel réputé. Avec de grands spirituels du temps, tels Jacques Gallemant, Ange de Joyeuse, Joseph de Paris, il prend part à la réforme de grandes abbayes de femmes : Montivilliers (1602), Saint-Paullez-Beauvais (1605), Amiens (1605 ?), Vernon (1615), le Val-de-Grâce et Montmartre à Paris, et il participe à la fondation des calvairiennes (1615). Procureur des missions des capucins au Maragnan (Brésil, 1612-1614), il joue un rôle dans la fondation de la congrégation de la Propagande (1622) et dans l'organisation des missions anti-protestantes en France. Il meurt à Chaumont-en-Bassigny, le 26 septembre 1624. A peine est-il mort qu'on songe à sa béatification, mais les premiers procès seront déclarés informes et invalides, et la cause est pendante à Rome depuis sa reprise en 1858. Honoré n'a laissé qu'un seul ouvrage : l'Académie évangélique pour l'instruction spirituelle de la jeunesse religieuse et vrayement chrestienne, es exercices propres pour réparer es ames la beauté de l'image divine deffigurée par le péché. Instituée par Jésus-Christ en la montaigne du Caluaire et restituée par le glorieux Père S. François au mont d'Alverne : Diuisée en trois Traictez, auec une très-nécessaire préparation à la practique d'iceux, Paris, 1622, in-12°, XII-744 plus 26 pages de tables (réédition par Flavien de Blois, sous le titre abrégé Académie évangélique ou école théorique et pratique de la perfection évangélique, Le Mans, 1894, petit in-8°,...

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