Auteur : Alfred THOMAS.
 
Tome 7 - Colonne 743
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Titre de l'article : HOPKINS (GERARD MANLEY), jésuite et poète, 1844-1889.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Attitudes religieuses et thèmes principaux. 1. Né le 28 juillet 1844 à Stratford, Essex, Angleterre, de parents bourgeois qui appartenaient à la Haute Église Anglicane, Gerard M. Hopkins fit ses premières études à Highgate Grammar School. Ensuite, bénéficiant d'une bourse, il passa à Balliol College, Oxford, où il fit ses études classiques et en sortit avec la mention la plus honorable. C'est là que, grâce surtout à son amitié avec E. B. Pusey et H. P. Liddon, il prit connaissance du Mouvement d'Oxford dans ses dernières étapes. En octobre 1866, sur sa propre demande, il fut reçu dans l'Église catholique par John Henry Newman. Il entra dans la compagnie de Jésus en 1868 et fut ordonné prêtre en 1877. Après avoir exercé le ministère paroissial à Oxford et à Liverpool, il enseigna le latin et le grec aux grands élèves de Stonyhurst College. En 1884, il fut nommé à la chaire de grec à University College, Dublin, poste qu'il occupa jusqu'à la fin de sa vie. Il mourut de fièvre typhoïde le 8 juin 1889. On l'enterra dans le cimetière de Glasnevin. 2. Deux traits surtout le montrent marqué par l'Angleterre de l'époque victorienne : son attachement à son pays et au devoir. Son sens de l'honneur et de la loyauté était très vif. Son journal intime et ses lettres le révèlent homme d'une sincérité et d'une simplicité des plus grandes. Sa conscience, qui était d'une délicatesse extrême, le rendait scrupuleux en matière d'obéissance et il demandait toujours les permissions nécessaires. Il résumait sa vie en écrivant : « Je n'ai jamais vacillé dans ma vocation, mais ma vie n'a pas été à la hauteur de celle-ci », En philosophie, Hopkins était platonicien, ou plutôt il développa un platonisme teinté par la tradition 744 augustinienne et franciscaine. En 1872, pendant ses années de philosophie au scolasticat des jésuites, sa découverte personnelle de l'idée de haecceitas dans l'oeuvre de Duns Scot fournit à ses vues esthétiques l'apport philosophique dont il avait besoin. En même temps, Duns Scot lui offrait une dialectique personnelle suivant laquelle la volonté a une part décisive dans la recherche de la vérité. C'est de Duns Scot aussi qu'il tint ses idées sur...

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