— 1. Auteur. — 2. Texte et éditions. — 3. Doctrine. — 4. Sources. — 5. Influence.

1. Auteur.

— Le traité qui commence par les mots Viae Sion lugent, et qui est le plus souvent appelé Theologia mystica ou De triplici via, fut écrit vers la fin du 13e siècle par Hugues de Balma de Dorche, prieur de la chartreuse de Meyriat, en Bresse, de 1289 à 1304. Cette attribution, proposée avec beaucoup d'érudition par S. Autore, est maintenant généralement acceptée comme certaine ou très probable. Sur la personne de Hugues on n'a pas d'autres renseignements. L'attribution du Viae Sion à saint Bonaventure fut communément reçue au moyen âge, malgré la tradition prédominante des mss à laquelle se conforment Gerson et Denys le chartreux. Au 16e siècle, Thierry Loher, dans l'édition de Cologne, lançait le nom de « Hugues de Palma », qu'on trouve déjà dans Vincent d'Aggspach ; d'autres proposaient Hugues de Digne († v. 1284) ou encore Henri de Baume † 1439, confesseur de sainte Colette (DS, t. 7, col. 179). Ce problème d'attribution est discuté dans les Opera omnia S. Bonaventurae, t. 8, Quaracchi, 1898, p. CXI, et t. 10, 1902, p. 24 ; S. Autore, DTC, t. 7, 1921, col. 215-220, et A.-M. Sochay, Catholicisme, t. 5,1959, col. 1028-1030 ; voir aussi l'introduction à l'édition annoncée dans les Sources chrétiennes, et DS, t. 1, col. 1855, et t. 2, col. 737. Cf P. Dubourg, La date de la Theologia mystica, RAM, t. 8, 1927, p. 156-161. 860

2. Texte et éditions.

— Le Viae Sion, qui trouva une large diffusion à travers toute l'Europe, n'est pas encore accessible dans un texte satisfaisant. En attendant l'édition actuellement en préparation, à paraître dans la collection « Sources chrétiennes », on peut utiliser le texte du Viae Sion imprimé parmi les oeuvres de saint Bonaventure (depuis l'édition de Strasbourg de 1495, jusqu'à celle de Paris par A.-C. Peltier, t. 8, 1866, p. 2-53, et à l'exclusion de...

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