Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 7 - Colonne 1223
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Titre de l'article : ICARD (HENRI-JOSEPH), sulpicien, 1805-1893.
Début de l'article :
— Né à Pertuis (Vaucluse) le 1er novembre 1805, Henri-Joseph Icard étudia au petit et au grand séminaire d'Avignon avant d'entrer en 1827 dans la compagnie de Saint-Sulpice. Prêtre en 1828, professeur à Issy, puis de 1830 à 1833 à Avignon, il passa ensuite soixante ans au séminaire Saint-Sulpice de Paris ; il y enseigna le dogme, puis le droit canonique (ses Praelectiones juris canonici, 3 vol., Paris, 1859, furent longtemps classiques), il y fut directeur des catéchismes (Cours d'instruction religieuse, 2 vol., 1846, amplifié en 4 vol. 1224 dans les éditions suivantes ; Méthode de Saint-Sulpice pour la direction des catéchismes, reprise en 1856 d'un ouvrage d'É.-M. Faillon, 1832 ; cf DS, t. 5, col. 33-34). Directeur du séminaire depuis 1865, il fut élu supérieur général de la compagnie en 1875. Théologien de Victor-Félix Bernadou, archevêque de Sens, au concile du Vatican, il avait écrit un Journal resté inédit et qui offre un réel intérêt pour la connaissance des débats conciliaires ; l'année suivante, il tint aussi le journal de sa captivité comme otage de la Commune (6 avril au 24 mai 1871). Il mourut à Paris le 20 novembre 1893. De son long enseignement spirituel (cf H. Hurter, t. 5, 1911, col. 1774), il ne reste que quelques notes manuscrites ; mais le nom d'Icard est lié à diverses polémiques dans l'histoire spirituelle de son temps. On a dit (DS, t. 5, col. 34) son rôle dans la correction de l'ouvrage de Faillon sur la Vie intérieure de la Très Sainte Vierge, rééd. Paris, 1875, 1880 ; une mise au point plus complète fut présensée sous le titre de Doctrine de M. Olier expliquée par sa vie et ses écrits, Paris, 1889, 1891, ainsi que dans l'opuscule Explication de quelques passages des Mémoires de M. Olier sur Marie Rousseau, 1892. Icard eut aussi à répondre aux accusations portées contre l'oeuvre de la compagnie de Saint-Sulpice dans la formation du clergé français : en 1885, Justin Fèvre (Histoire de l'Église de Darras-Bareille, t. 37, Paris, 1885, p. 396 svv) avait reproché aux sulpiciens un gallicanisme, un rigorisme et une piété antiliturgique, qui auraient contribué à tenir le clergé dans la médiocrité et...

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