Auteur : Quirino FERNANDEZ.
 
Tome 7 - Colonne 1318
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Titre de l'article : IGNACE DE SAINTE-MARIE, augustin déchaussé, 1590-1644.
Début de l'article :
— Né vers 1590 dans la ville de Beja (Portugal), Balthasar Nuñez vint à Rome on ne sait quand exactement. C'est dans cette ville qu'il entra dans la congrégation des augustins déchaussés, il y fit profession le 7 mai 1613 et prit le nom d'Ignace de Sainte-Marie. Définiteur général (1621-1629) et professeur de théologie au couvent général de sa congrégation, — il l'était encore en 1638 quand il publiait le second volume de sa Turris salutis —, il mourut au couvent de Sainte-Françoise Romaine de Milan, le 18 août 1644. Conservé jadis dans ce couvent, un portrait d'Ignace portait une inscription élogieuse selon laquelle il fut « divinarum litterarum sanctorumque Patrum assiduus scrutator, vitae solitariae et contemplativae mirifice deditus », et mourut laissant « editis libris mystica theologia plenis » (cf Ossinger, cité infra, p. 550). Les livres d'Ignace de Sainte-Marie sont cependant d'un caractère beaucoup plus ascético-moral que mystique. Le titre de son ouvrage principal, Turris salutis contra animae hostes (t. 1, Venise, 1630 ; t. 2, sous-titre Propugnacula contra vitia, Rome, 1638), fait allusion au combat spirituel, à la tour mystique de David (t. 1), ceinte de bastions et à laquelle pendent mille boucliers et toute sorte d'armes (t. 2 et t. 3, lequel 1320 n'a pas paru). Dans le Cantique (4, 4), le cou de l'Épouse est comparé à une tour. Avec une érudition étonnante, qui sombre parfois dans le genre des Viridaria, Ignace accumule les textes de l'Écriture (presque toujours interprétée allégoriquement), des Pères et des écrivains ecclésiastiques, et en tire un arsenal d'armes contre les ennemis de l'âme et contre les vices. Même dans le Propugnaculum IV, où il développe le sujet, pourtant proche des questions mystiques, de l'aridité ou sécheresse spirituelle avec ses synonymes (dégoût, amertume, tribulation, tristesse, angoisse, désolation, nuit, etc), les considérations sont surtout ascétiques. Pour Ignace, il s'agit de combattre cette aridité et de retrouver la dévotion ; selon lui, en effet, l'homme ne peut vivre sans bonheur. Si l'âme est privée du bonheur spirituel (delectationibus spiritualibus), elle court le risque...

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