Auteur : Quirino FERNANDEZ.
 
Tome 7 - Colonne 1729
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Titre de l'article : INÉS DE L’INCARNATION, augustine récolette, 1564-1634.
Début de l'article :
— Inés Lopez Melendez naquit à Genestosa, près de Concejo de Babia de Abajo (León) en 1564. Cette année-là, ses parents subirent de grands revers et devinrent pauvres ; ils moururent peu après. A neuf ans, Inés, orpheline, s'occupe de petits enfants à Valladolid. De douze à quarante-sept ans, elle est servante ou dame de compagnie à Quintanilla de Trigueros ou à Valladolid. Elle exerce alors une grande influence : elle dote treize jeunes filles pour leur entrée en religion malgré sa pauvreté personnelle, elle suscite de nombreuses vocations religieuses, elle retarde de sept ans son entrée au monastère pour aider de plus pauvres. En octobre 1611, elle prend l'habit des augustines récolettes au couvent de l'Incarnation de Valladolid. De sa dix-huitième année jusqu'à sa mort (19 avril 1634), elle connut une constante alternance de grâces mystiques et de délaissements spirituels. Inés eut successivement pour confesseurs ou directeurs spirituels deux jésuites du collège de Valladolid, Clavel et Jérôme de Acosta, puis, à partir des environs de 1602, le jésuite Louis de La Puente † 1634, enfin François Sobrino (1545-1618), professeur de théologie, recteur de l'université et évêque de Valladolid. Par ordre de La Puente, de Sobrino et aussi du recteur du collège, Gaspard de Vega, Inés, qui ne savait peut-être ni lire ni écrire, dicta son autobiographie de 1627 à 1634, connue sous le titre de Vida de la ven. madre Inés de la Encarnación, escrita por ella misma. Ce qui intéresse dans cette Vida, c'est l'ensemble des descriptions qu'Inès donne, à partir de son expérience, des grâces mystiques et des phénomènes concomitants par lesquels Dieu se communique : visions imaginaires et intellectuelles (ch. 11 et 22), mariage spirituel (ch. 5), grâces d'union et de transformation dans les différents états d'oraison (ch. 7 et 19). La terminologie est ici très proche de celle qu'emploie Thérèse d'Avila dans les septièmes demeures du Château de l'âme. La Vida témoigne aussi de l'intense vie spirituelle en certains milieux féminins de Valladolid au début du 17e siècle. La Vida fut éditée par A. Villerino dans Esclarecido Solar de las religiosas recoletas… (t. 1, Madrid, 1690, p....

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