Auteur : Quirino FERNANDEZ.
 
Tome 7 - Colonne 2057
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Titre de l'article : ISABELLE DE JÉSUS, augustine récollette, vers 1586-1648.
Début de l'article :
— Isabel Sanchez Jimenez naquit vers 1586 à Navalcan (Toledo), terre seigneuriale des comtes d'Oropesa ; elle garda les troupeaux avec ses frères jusqu'à l'âge de quatorze ans ; elle fut alors mariée avec un homme beaucoup plus âgé qu'elle, dont elle eut trois enfants qui moururent en bas âge. Vers la Noël 1620, Isabelle se convertit totalement à Dieu ; à l'occasion d'une mission, elle fit une confession générale et bientôt commencèrent les phénomènes mystiques : visions, communications intérieures, expériences spirituelles diverses. Devant le refus du curé de son village de la confesser fréquemment (il disait n'être obligé à l'entendre qu'en carême), Isabelle recourut aux franciscains des couvents du Rosaire (Puente del Arzobispo) ou de Velada. Grâce à la direction spirituelle de ces confesseurs, en particulier de François Cogolludo, renommé pour sa sainteté et son don de discernement des esprits, Isabelle fut délivrée de sa crainte d'être dans l'illusion ; elle put fréquenter les sacrements et s'initier à l'oraison de recueillement (Vida, livre 1, ch. 28). Quatre ans après la mort de son mari, survenue en novembre 1622, Isabelle revêtit, le 14 avril 1626, l'habit des augustines récollettes au couvent d'Arenas de San Pedro (Avila) au terme de trois années d'attente. Elle jouissait alors de la contemplation affective, qu'elle décrit comme « une élévation du regard vers Dieu en lui-même, avec une vue simple, sans forme ni considération » (Vida, livre 2, ch. 20 p. 218-219) ; elle avait aussi l'expérience de l'intimité avec Dieu et de l'extase (qu'elle appelle arrobos ; livre 1, ch. 24, p. 77-78). Cependant, les villageois la tenaient pour folle et possédée ; c'est une des raisons pour lesquelles Alonso de Olmedo, confesseur et vicaire du couvent, qui ne la comprit jamais, tarda trois ans à l'admettre dans la communauté. Isabelle continua à être favorisée de grâces mystiques jusqu'au jour de sa mort, le 9 juin 1648. Alonso de Olmedo † 1640 la mortifia beaucoup pendant les quinze années qu'il fut son confesseur ; il craignait qu'elle fût dans l'illusion. Ensuite, Miguel de Serradilla, franciscain du couvent de Saint-André d'Arenas, après l'avoir examinée...

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