— 1. Vie. — 2. Œuvres.

1. Vie.

— Jacques Gretser est né le 27 mars 1562 à Markdorf (duché de Bade). Il fit ses études littéraires en 1576-1578 à Innsbruck, et le 24 octobre 1578 il entrait dans la compagnie de Jésus. Après avoir repris le cours de rhétorique à Munich et suivi l'enseignement de la philosophie à Ingolstadt, il fut appliqué, en 1584-1586, à l'enseignement des humanités, au collège de Fribourg, en Suisse, qu'illustrait alors saint Pierre Canisius. De 1586 à sa mort (29 janvier 1625), Gretser vécut à Ingolstadt. Il enseigna successivement le grec au collège (1586-1589), puis, à l'université, la philosophie (1589-1592), la théologie scolastique (1592-1605) et la théologie morale (1609-1616). Au colloque de Ratisbonne en 1601, il défendit, peut-être pas très heureusement, conjointement avec les jésuites Albert Hunger et Adam Tanner, l'enseignement de l'Église. En plus de sa fonction professorale et de ses recherches scientifiques, il se consacrait à Ingolstadt et dans les environs au soin des âmes. Infatigable au travail, Gretser avait acquis une science considérable, qu'il monnaya dans ses oeuvres, avec l'aide de ses confrères F. Grendel, S. Heiss et G. Stengel. Son héritage littéraire se chiffre à 234 ouvrages imprimés et 46 inédits. Ses Opera omnia ont été publiés par G. Kolb en 17 in-folios (Ratisbonne, 1734-1741).

2. Œuvres.

— 1° Ouvrages de controverse et éditions de textes. — Les oeuvres principales de Gretser sont des traités de théologie et de controverse et des éditions de textes. Son travail théologique est avant tout commandé par la défense acharnée de la doctrine catholique et des exercices de la vie chrétienne contre les attaques protestantes. On l'appelait le « malleus haereticorum ». Sa Controversiarum Roberti Bellarmini defensio (t. 8 et 9 de ses Opera omnia), qui en demeure le type, est un monument d'érudition et d'amitié fraternelle. Gretser avait le flair du dénicheur de textes. Quelques-unes de ses découvertes doivent être rappelées ici : des documents contre les vaudois (t. 12, 2e partie) ; les 1032 Tractatus...

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