Auteur : H. E. Hasso JAEGER.
 
Tome 8 - Colonne 1730
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Titre de l'article : KIRK (KENNETH ESCOTT), évêque anglican, 1886-1954.
Début de l'article :
— Originaire de Broomhill où il naquit le 21 février 1886, Kenneth Kirk vécut dans sa jeunesse la conversion de sa famille du méthodisme à l'anglicanisme. De milieu modeste, il dut subvenir aux besoins de sa formation : boursier de l'école royale de Sheffield (1894), puis de l'université d'Oxford (1903). Attiré par l'histoire littéraire et l'art dramatique, il s'enrôle à St John's College dans le mouvement des étudiants chrétiens d'inspiration anglo-catholique. Tenté un temps par le modernisme, la lecture de Newman (Grammar of Assent) l'a, semble-t-il, apaisé. En 1905, il se décide pour la vie sacerdotale et se tourne vers les études théologiques, plus particulièrement la morale. Un séjour à Paris où il côtoie des prêtres catholiques le marque profondément. A peine ordonné (1913), il retourne en France avec les troupes anglaises de la première guerre mondiale parmi lesquelles il multiplie ses premières expériences pastorales. Rentré à Oxford, il y est nommé fellow à Magdalen College, puis tutor à Keble College, enfin (1922) fellow, aumônier et chargé de cours à Trinity College. Son travail scientifique lui vaut l'honneur, en 1928, de donner les célèbres Bampton Lectures où il choisit de traiter de la doctrine du « souverain bien ». Considéré comme le plus grand maître de la spiritualité anglicane et comme le représentant de l'anglo-catholicisme libéral, il occupe la chaire de théologie morale et pastorale à Oxford de 1932 à 1937, date à laquelle il devient évêque d'Oxford. Pasteur, son influence déborde son diocèse : préoccupé de moderniser le gouvernement de l'Église, il encourage le renouveau des ordres religieux qui s'établissent alors au sein de l'Église d'Angleterre et il y joue un rôle de législateur. Ses dernières années sont marquées par l'épreuve : santé chancelante, mort de sa femme (1934). Lui-même meurt, à Oxford, le 18 juin 1954. Recueillir les forces spirituelles du monachisme anglican gravitant surtout autour de Richard Meux Benson (1824-1915), fondateur de la Société de Saint-Jean l'Évangéliste, les élargir et les faire fructifier dans le monde profane, fut l'idéal de Kirk. La spiritualité est inconsistante, si elle ne s'accompagne pas d'une éthique : le monachisme s'appuyait sur l'institution et...

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