Auteur : Marthe SCHWACH.
 
Tome 8 - Colonne 1778
Acheter l'article complet
5 €
Titre de l'article : KREMP (Louis), prêtre, 1749-1817.
Début de l'article :
— Né à Molsheim (Alsace) le 23 août 1749, Louis Kremp fut élève au collège épiscopal de Molsheim (que les jésuites venaient de quitter), puis entra au séminaire de Strasbourg. Prêtre en 1774, il remplit pendant quinze ans les fonctions de vicaire dans sa ville natale. A l'instar des initiatives de Jean-Martin Moye † 1793 et selon ses écrits (cf DS, t. 8, col. 844-847), et en collaboration étroite avec l'abbé François-Xavier Hürstel (1745-1829), Louis Kremp fonda l'oeuvre de la Providence pour l'instruction et l'éducation des fillettes du peuple. La première école fut ouverte à Molsheim en 1783 par Madeleine Erhard (1751-1794) ; des écoles rurales le furent ensuite dans les environs. Les premières institutrices, hâtivement formées, s'agrégèrent en « association des pauvres soeurs de la Providence du diocèse de Strasbourg ». Pendant la Révolution, L. Kremp s'exila dans le duché de Bade ou erra en Alsace, tandis que les soeurs étaient dispersées. A partir de 1800, elles reprirent leurs activités, et leur fondateur était nommé curé de Bindernheim. Agréées par le gouvernement impérial en 1807, les soeurs s'unirent en congrégation diocésaine, choisirent une supérieure générale, établirent leur maison-mère à Sélestat puis, en 1819, à Ribeauvillé (d'où leur nom : soeurs de la Providence de Ribeauvillé). Louis Kremp, retiré à Sélestat en 1815, y mourut le 2 janvier 1817, promettant de prier le Seigneur de « jeter sur ses filles un regard d'amour » ; pour lui, Dieu-Providence, c'est « l'Amour qui regarde ». La congrégation comptait alors cent-dix soeurs, des 1779 novices et des aspirantes, et s'occupait d'une soixantaine d'écoles. La Règle (1800) que L. Kremp laissa à la congrégation se résume aisément : foi en la bienveillante Providence du Père, qui fonde l'esprit de pauvreté et d'enfance spirituelles, d'abandon et de simplicité évangéliques, et suscite l'esprit apostolique. « Que les soeurs aient confiance en sa bonté paternelle dans la disposition de toute chose » ; « elles aimeront la pauvreté en la personne de Jésus-Christ » ; elles ne chercheront à « plaire qu'à Dieu seul », leur fonction principale étant « d'instruire les ignorants, avant tout les enfants ». Écrits (mss aux...

[...]



Cet extrait est constitué d'environ 1 page et l'article complet contient 2 pages.