Auteur : Irénée NOYE.
 
Tome 9 - Colonne 33
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Titre de l'article : LA CHÉTARDIE (JOACHIM TROTTI DE), sulpicien, 1636-1714.
Début de l'article :
— D'une famille de petite noblesse limousine, Joachim de La Chétardie naquit à Exideuil (Charente), le 23 novembre 1636. Entré au séminaire de Saint-Sulpice à Paris, à la fin de 1657, il fut admis dans la compagnie en 1663. Docteur en théologie, il fut directeur dans les séminaires de Limoges, du Puy et de Bourges, enseignant la morale et donnant des conférences au clergé (Compendia tractatuum moralium, Bourges, 1691) ; Michel de La Vrillière, archevêque de Bourges, lui confia la rédaction des Catéchismes diocésains qui eurent grande renommée (1688, souvent réédités et complétés en 2, puis 4 vol., et encore refondus en un Cours complet de doctrine chrétienne, Lyon, 1836, etc). La Chétardie, qui avait donné dès 1668 à Clermont la traduction de la Vie de sainte Thècle, attribuée à Basile de Séleucie (PG 85, 473-618), publia à Bourges en 1691 une Explication de l'Apocalypse par l'histoire ecclésiastique (rééd., 1692, 1695 ; Paris, 1701, 1702, 1707 ; cf DB, t. 4, 1908, col. 11-12). La formation des clercs, qui était son premier ministère (un manuscrit de sa main, Bibl. Mazarine 1242, daté de 1669, explique les « actions de la journée » pratiquées dans les séminaires), l'amena à publier sa Retraite pour les ordinands (2 vol., 1709), à laquelle il ajouta des Entretiens ecclésiastiques (2 vol., 1711 ; le tout réédité à Clermont en 1834). Curé de Saint-Sulpice à Paris de 1696 à sa mort (29 juin 1714), il y développa surtout les communautés religieuses et les écoles. Orateur très apprécié, il publiait au fur et à mesure ses Homélies, tant latines que françaises (1706-1713 ; regroupées en trois vol., 1848, 1854) ; la plus célèbre fut l'Homélie de la correction fraternelle (1706), dans laquelle il blâmait le zèle indiscret d'un prêtre de sa paroisse, Mortier, pour qui la délation était une manifestation normale de la charité ! Pressenti pour de nombreuses responsabilités, tel l'évêché de Poitiers en 1702, La Chétardie tint un rôle important dans les affaires religieuses du temps : confesseur imposé à Mme Guyon qui ne l'appréciait guère (DS, t. 6, col. 1323-1324), juge des Maximes de Fénelon avant même leur publication...

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