Auteur : Bernard BONVIN et André DUVAL.
 
Tome 9 - Colonne 42
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Titre de l'article : LACORDAIRE (HENRI-DOMINIQUE), dominicain, 1802-1861.
Début de l'article :
Jean-Baptiste-Henri Lacordaire naquit à Recey-sur-Ource (Côte-d'Or) le 12 mai 1802. Il étudia à Dijon, d'abord au lycée (1812-1819), puis à l'école de droit (1819-1822). Au cours de deux années de stage d'avocat à Paris (1822-1824), il retrouve la foi chrétienne dans laquelle sa mère l'avait élevé et qu'il avait perdue au lycée. Entré au séminaire d'Issy (12 mai 1824), il est ordonné prêtre le 22 septembre 1827. Nommé aumônier de la Visitation à Paris, il devient de plus second aumônier du lycée Henri IV. A partir de la Révolution de juillet 1830, Lacordaire se rapproche de La Mennais (infra, col. 150-156) et travaille au journal L'Avenir. Après l'encyclique Mirari vos condamnant les doctrines du journal (15 août 1832), Lacordaire se soumet, rompt avec La Mennais (11 décembre) et redevient aumônier de la Visitation à Paris. En 1833, il lie avec Mme Swetchine une amitié qui durera jusqu'à la mort de celle-ci en 1857. Il assure les « Conférences de Notre-Dame » en 1835 et 1836, Un séjour à Rome fait naître en lui le projet de restaurer en France l'ordre dominicain. Il en prend l'habit à Rome (9 avril 1839) et fait son noviciat au couvent de la Quercia, près de Viterbe. Ayant prononcé ses voeux (12 avril 1840), il prend le nom de religion d'Henri-Dominique. Dès 1841 et jusqu'à la fin de 1851, il donne des séries de prédications à Paris et dans les grandes villes de province, tout en dirigeant la restauration dominicaine en France. La province dominicaine de France est érigée en 1850 ; Lacordaire en est le prieur provincial par deux fois (1850-1854, 1858-1861) ; il décide l'acquisition des collèges d'Oullins (1853) et de Sorèze (1854), fonde les couvents de Toulouse (1853), Dijon (1859) et Saint-Maximin (1859). Il meurt à Sorèze le 21 novembre 1861. Nous nous bornons ici à mettre en lumière l'inspiration fondamentale d'un homme qui se situe assez difficilement dans le cadre de ce qu'on appelle communément spiritualité.
1. « La vocation de Dieu à mon égard… ».
— Dans une époque de bouleversements sociaux importants, Lacordaire, en raison de son tempérament sensible, intuitif et imaginatif, semblerait prédisposé aux variations de toutes sortes....

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