Auteur : André DERVILLE.
 
Tome 6 - Colonne 1047
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Titre de l'article : GRISEL (JEAN), jésuite, 1601-1657.
Début de l'article :
— Né à Rouen en 1601, Jean Grisel entra au noviciat de la compagnie de Jésus en novembre 1618. Nicolas Fontaine lui était apparenté (DS, t. 5, col. 672). Après sa profession, Grisel enseigna quelques années la grammaire, mais fut bientôt appliqué à la prédication, qui semble avoir été la grande occupation de son apostolat. Il fut trois ans recteur du collège d'Orléans (1651-1653). 1048 Il mourut au collège Louis-le-Grand à Paris en 1657. Grisel n'est pas directement un auteur spirituel, mais les ouvrages de prédication et de théologie qu'il a laissés, sont intéressants et riches ; ils mériteraient une étude. Après un Discours funèbre pour les obsèques du duc Roger de Bellegarde (Dijon, 1647), Grisel donne Le Mystère de l'Homme-Dieu… depuis la première éternité… jusqu'à la seconde que nous passerons au ciel avec lui… (Paris, 1654, in-folio) ; seul, le tome premier a paru comprenant trois parties paginées séparément : Jésus-Christ prédestiné, promis et désiré. Dans la préface, l'auteur explique son propos, présente « les divers états où le Verbe fait chair peut être considéré », et sa méthode, qui s'inspire à la fois de la théologie dogmatique et de ce que nous appelons la théologie biblique ; c'est ce mélange des genres qui fait, avec la longueur des exposés, la faiblesse de l'ouvrage. La première partie présente la prédestination du Fils de Dieu et de sa Mère, le motif de l'incarnation, etc ; Grisel s'inspire surtout ici des Pères, en particulier de Cyrille d'Alexandrie et d'Augustin, puis de théologiens comme Thomas d'Aquin et Vasquez. Dans les deux parties suivantes, l'Écriture sainte fournit la trame de l'exposé ; Grisel la commente en suivant les Pères et, dans les points contestés, se rapporte à Maldonat et à Tolet. A côté des personnages, des événements, des prophéties de l'ancien Testament qui se réfèrent au Christ, Grisel insère les Sybilles, Orphée, Hermès Trismégiste, les philosophes grecs. Malgré sa lourdeur et son inachèvement, l'ouvrage apparaît comme une longue et amoureuse méditation sur les noms du Christ ; s'il n'a pas la force de pensée de Bérulle ni le caractère spirituel de Saint-Jure, Grisel se situe néanmoins dans la même mouvance. Le reste de l'oeuvre imprimée...

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