Auteur : Pablo M. GARRIDO.
 
Tome 9 - Colonne 66
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Titre de l'article : LA FUENTE (MICHEL DE), carme, 1573-1625.
Début de l'article :
— 1. Vie. — 2. Œuvres. — 3. Doctrine spirituelle.
1. Vie.
— La biographie de La Fuente a été étudiée par Balbino Velasco (cf bibliographie) ; nous y renvoyons en nous bornant aux dates principales. Né à Valdelaguna (Madrid) le 2 mars 1573, Michel de La Fuente alla à Madrid, à l'âge de quinze ou seize ans, pour suivre les humanités du collège San Isidro tenu par les jésuites. Le 29 mai 1594, il fit profession religieuse au couvent de Valdemoro (Madrid), dans l'ordre des carmes. De là, il gagna Salamanque, où il étudia les arts et la théologie, au moins durant six ans, à l'université et au collège San Andrés tenu par les carmes. Ces études achevées, il fut envoyé au couvent de Valladolid, où il demeura deux ans comme maître des étudiants, puis à celui d'Avila avec la même charge. Un douloureux événement, semble-t-il, survenu au cours d'un sermon à Avila, changea le cours de son existence, orientée jusqu'alors vers la spéculation philosophique et théologique et vers le professorat ; la période de dissipation spirituelle qui avait commencé à Salamanque prit fin, et l'orientation définitive de son oeuvre se précisa : il étudiera la vie spirituelle pour en faire profiter son prochain. Il lit les Pères et les grands auteurs de la spiritualité chrétienne ; cette lecture, jointe à sa propre expérience 67 de l'oraison, lui ouvrit peu à peu les horizons lumineux de l'union à Dieu. Après avoir rempli quelque temps l'office de pasteur de l'église du couvent San Pablo de la Moraleja (Valladolid), il fut envoyé, probablement en 1606, à celui de Ségovie comme prédicateur et maître des novices. En 1609, La Fuente passa au couvent de Tolède et il y fut alternativement maître des novices et maître des jeunes profès. Il dirige alors aussi des gens de l'extérieur du couvent, comme les carmélites déchaussées Maria de Jésus (le « Letradillo » de Thérèse d'Avila) et Cristina de la Cruz qui déposeront par la suite à son procès de béatification, ou comme les béates Inés de Jésus et Maria del Aguila y Canales. La sûreté de son discernement apparut lorsqu'il eut à s'occuper de quelques béates « revelanderas » qui défrayèrent la chronique...

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